RUGBYRAMA 🔵 Grand bol d’air pour les Parisiens qui s’imposent largement face à Northampton

Les week-ends se passent, et ils se ressemblent du côté de la capitale. Défait sept fois lors des dix dernières rencontres toutes compétitions confondues, Paris n’avait plus le droit à l’erreur au moment de recevoir Northampton, dans le cadre de cette 3^e journée de Champions Cup. Seulement 8^e de Premiership, les Saints ont, quant à eux, réalisé un départ canon dans la reine des compétitions avec deux victoires bonifiées en autant de rencontres.

Pour ce choc franco-anglais, le Stade Français avait fait un choix fort et osé en densifiant son banc avec notamment la présence de plusieurs habituels titulaires comme Macalou, Weber ou encore Marchant. La stratégie a été payante. Mené de 21 points après un début de match en enfer, Paris a réalisé une incroyable remontada, grâce à un paquet d’avants en feu, pour s’imposer avec le bonus offensif face à Northampton (45-35). Les Saints ont également validé un point grâce à cinq essais inscrits.

Grâce à ce succès, Paris remonte provisoirement à la 4^e place (5 points). Les Saints sont assurés de rester à la première place du groupe au terme de cette 3^e journée (1^er, 11 points). Les Franciliens joueront leur qualification, dans une semaine, sur la pelouse des Bulls.

Une première période à deux visages

Dans un premier acte enlevé, chaque équipe a eu son temps fort. Fidèle à sa réputation, Northampton a envoyé du jeu de partout dès le début de cette partie. Paris, pris à la gorge, a subi un gros éclat en offrant des ballons de récupération aux visiteurs. Lors d’une touche au niveau de la médiane, Briatte a échappé le lancer de Nicotera. Litchfield a été placé dans un espace au centre du terrain. Il a servi à son extérieur Freeman. L’ailier a été repris à deux mètres de l’en-but. Deux actions plus tard, en force, Lockett a conclu cette contre-attaque (0-7, 12^e).

À la sortie du premier quart d’heure, Henry Pollock, annoncé comme la perle du rugby anglais, a fait honneur à sa flatteuse réputation. Au départ, Van der Mescht s’est fait arracher le cuir dans le camp des Saints. Rapidement, la bande à Mitchell a fait l’essuie-glace en touchant les couloirs. Dépassés, les Parisiens, en bout d’aile, n’ont pas pu résister à la puissance du troisième ligne (0-14, 16^e). Dans les cordes, Paris a cédé une nouvelle fois. Au niveau de la médiane, Jonas a récupéré une chandelle de Mitchell. Mais, en manque de soutien, l’arrière est tombé dans les griffes de Pollock. L’intéressé s’est servi avant de planter une troisième banderille (0-21, 18^e).

À vrai dire, on ne donnait plus tellement cher de la peau de ce Stade Français. Et pourtant… Les Franciliens ont remis les choses dans l’ordre en étant souverain en conquête et en volant plusieurs munitions adverses dans le domaine de la touche. Les protégés de Labit ont surtout pu compter sur des cadres en forme à l’image de Peniasi Dakuwaqa. Le Fidjien est venu se proposer au centre du terrain pour mettre de l’avancée au départ d’une action. Au relais, les avants ont resserré la défense autour des rucks. Bien servi, quelques temps de jeu plus tard, « Daku », grâce à sa puissance et ses appuis, a relancé la partie (5-21, 24^e). Cinq minutes plus tard, Van der Mescht, coupable lors du premier essai de Pollock, a rattrapé son erreur. Le deuxième ligne a contré un coup de pied de l’ouvreur Hutchinson avant de filer entre les poteaux (12-21, 31^e). La confiance a alors changé de camp.

Quatre minutes après la sirène, les Soldats Roses ont insisté sur leur spécialité maison. Au terme d’un maul porté dynamique, lors d’une touche à cinq mètres, Tanga a conclu l’effort collectif. À la pause, le suspense était ainsi entier (19-21, 40^e+4).

Gabrillagues et Briatte en guide, Tanga décisif

Au retour des vestiaires, les deux équipes ont continué à se rendre coup pour coup. Autour de Pollock, les Saints ont trouvé la solution. Bien servi par le troisième ligne centre, Walker est passé sous les défenseurs parisiens et a placé le cuir sur la ligne (19-28, 44^e). Paris n’a pas douté et s’est appuyé sur un nouveau maul porté. Coupable d’avoir écroulé l’édifice, Mitchell a écopé de la double peine avec un essai de pénalité et un avertissement (26-28, 48^e).

En supériorité numérique, le Stade Français a appuyé sur l’accélérateur pour renverser définitivement cette partie. Derrière un maul porté dynamique, Weber a attaqué le côté fermé. Il a trompé la vigilance de Pollock. En deux mouvements, le ballon est arrivé dans les mains de Macalou. L’entrant a fixé et a servi Delbouis dans un intervalle. Le centre a joué le deux contre un avec Ezeala pour un coup gagnant (31-28, 54^e). Macalou, très en vue dans ce choc, a sonné une nouvelle charge dans l’axe sur une vingtaine de mètres. Au soutien et en force, Tanga s’est offert un doublé et a ainsi répondu à Pollock (38-28, 58^e).

Northampton, dépassé par la furia francilienne, n’a jamais été en mesure de relever la tête. Pire, ils ont même perdu leur esprit à l’image de Kemeny. Le capitaine, coupable d’un plaquage à l’épaule sur Henry, a été averti. Lors de la pénaltouche, Gabrillagues, leader de la fronde avec Briatte, est allé de son essai sur un maul porté (45-28, 70^e). En fin de partie, la réalisation de Langdon, derrière un maul porté, a été anecdotique (45-35, 78^e).

Dans une semaine, Paris devra gagner chez les Bulls pour se qualifier pour les 8es de finale. Northampton accueillera le Munster avec l’espoir de conserver la première place de la poule 3.