RFI 🔵 Ukraine: Zelensky «prêt» à des négociations avec Poutine, le Kremlin juge les déclarations «vides de sens» – Shango Media
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RFI 🔵 Ukraine: Zelensky «prêt» à des négociations avec Poutine, le Kremlin juge les déclarations «vides de sens»

Lors d’une interview le 4 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré être prêt à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin à la guerre lancée il y a bientôt trois ans. Ce mercredi, le Kremlin a jugé « vides de sens » les déclarations du président ukrainien.

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« Poutine est un assassin et un terroriste. (…) Parler à un meurtrier est un compromis pour l’Ukraine et l’ensemble du monde civilisé », a indiqué Volodymyr Zelensky, lors d’une interview avec le présentateur britannique Piers Morgan, tout en admettant que les alliés de Kiev « pensent que la diplomatie est la voie à suivre. »

Interrogé sur la possibilité de négocier avec Vladimir Poutine, le président ukrainien a répondu qu’il le ferait « si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens ». Dans ce cas, « nous accepterons cette configuration, cette réunion avec quatre participants », a-t-il dit dans cet entretien diffusé mardi 4 février sur la chaîne YouTube Piers Morgan Uncensored.

Il n’a pas précisé quels seraient les autres participants. Mais, un peu plus tôt, Piers Morgan avait évoqué l’hypothèse de négociations entre l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne.

Réaction russe

« Le fait d’être prêt doit reposer sur quelque chose. (…) Jusqu’à présent, cela ne peut être perçu que comme des paroles vides de sens », a réagi le porte-parole de la présidence russe.

Dmitri Peskov a une nouvelle fois souligné que Volodymyr Zelensky avait interdit par décret en octobre 2022 toute négociation, tant que Vladimir Poutine sera au pouvoir en Russie. Une réplique à la décision du Kremlin de revendiquer l’annexion de quatre régions ukrainiennes. « Malgré tout, nous restons ouverts aux négociations », a poursuivi Dmitri Peskov, estimant que « la réalité sur le terrain » devrait convaincre Kiev de « faire preuve d’ouverture et d’intérêt pour de telles négociations ».

Volodymyr Zelensky a longtemps été catégoriquement opposé à tout compromis avec la Russie, mais a revu certains points de sa position ces derniers mois face aux difficultés rencontrées par son armée sur le front et surtout depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui affirme vouloir mettre fin rapidement au conflit.

Pourparlers hypothétiques

Les pourparlers restent cependant hypothétiques, car aucun élément concret n’a été avancé et les positions de Moscou et Kiev restent très éloignées. Vladimir Poutine a déclaré fin janvier être ouvert à des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine, tout en rejetant des discussions directes avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et en affirmant ne pas voir de « volonté » de Kiev. Si le président ukrainien « veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations », avait-il dit, le jugeant « illégitime ».

Volodymyr Zelensky affirme que tout potentiel accord de paix devrait contenir de solides garanties de sécurité pour son pays de la part des Occidentaux. Le Kremlin, lui, demande en substance la reddition de l’Ukraine, qu’elle renonce à rejoindre l’Otan et que la Russie garde les territoires ukrainiens dont elle a revendiqué l’annexion.

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