RFI 🔵 Thaïlande: le principal suspect de l’assassinat d’un opposant cambodgien «avoue» son crime
Le tireur suspecté d’avoir abattu, le 7 janvier, un opposant cambodgien en plein cœur de Bangkok, est passé aux aveux samedi 11 janvier. Dans une vidéo diffusée en direct par les chaînes thaïlandaises, Ekkalak Paenoï a dit avoir « mal agi » après l’assassinat de Lim Kimya, qui possédait également la nationalité française. Paris a également condamné le crime. La société cambodgienne accuse Hun Sen, le puissant ancien dirigeant du Cambodge, de l’avoir commandité.
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Avec notre correspondant à Bangkok, Valentin Cebron
Le principal suspect du meurtre de Lim Kimya a lancé « Oui, je l’avoue », après la mort de cet ancien député cambodgien et ressortissant français tué en début de semaine dans le centre historique de Bangkok.
Entouré de la police thaïlandaise, qui lui a lu les accusations de meurtre avec préméditation dont il fait l’objet, cet ancien militaire thaïlandais de 41 ans a confessé son crime dans une séquence diffusée en direct par la télévision locale. L’homme accusé du meurtre avait été arrêté au Cambodge au lendemain de l’assassinat de l’opposant cambodgien. Il a été remis, samedi 11 janvier dans l’après-midi aux autorités thaïlandaises.
Pour les opposants cambodgiens en exil et des ONG de défense des droits humains, il s’agit d’un assassinat politique téléguidé par le régime de Phnom Penh. Un porte-parole du gouvernement cambodgien a, de son côté, nié toute implication dans ce meurtre.
D’après la presse thaïlandaise, la police a découvert que le tireur avait reçu plusieurs virements bancaires le jour de la fusillade. Un autre homme de nationalité cambodgienne, suspecté d’être le guetteur, est, quant à lui, toujours en fuite.
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