RFI 🔵 Tennis: le nouveau duo Djokovic-Murray sous le feu des projecteurs à l’Open d’Australie
Joueur masculin le plus titré de l’histoire de l’Open d’Australie avec dix trophées remportés, Novak Djokovic lancera lundi 13 janvier sa quête vers un 11e titre record à Melbourne (12-26 janvier). Il sera épaulé pour la première fois en tournoi par son nouvel entraîneur et ex-numéro un mondial Andy Murray, qu’il la rejoint fin novembre pour former une association unique et étonnante qui ne passe pas inaperçue sur les courts de tennis.
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« C’est une chance en or ! » Dans les tribunes encore clairsemées de la Rod Laver Arena, Jay Yeole et son épouse Nyru multiplient les vidéos de Novak Djokovic, en plein entraînement avec Daniil Medvedev à quelques heures de son entrée en lice à l’Open d’Australie (12-26 janvier). Pour à peine 25 dollars australiens (environ 15 euros) – un tarif bien moins cher que celui des matchs officiels en Grand Chelem – ce couple d’habitants de Melbourne s’est offert le droit d’assister à une des premières sessions d’entraînement publiques de leur joueur fétiche avec son nouvel entraîneur, ancien rival et ex-numéro un mondial Andy Murray.
Casquette blanche vissée sur la tête, le Serbe multiplie les coups droits sous l’œil attentif de son nouveau coach et de quelques centaines de spectateurs qui s’agglutinent sur le bord du court où se trouve le duo pour tenter de décrocher un autographe. Au premier rang, Claudia (21 ans) et Victor Ourfali (15 ans), deux jeunes Brésiliens originaires de São Paulo, savourent le moment. « C’est une expérience géniale. On est en vacances et j’adore le tennis », raconte à l’AFP Claudia, qui n’a pas laissé passe sa chance de voir ses idoles en chair et en os pour la première fois.
« C’est incroyable », renchérit Victor, qui suit des cours de tennis à São Paulo et espère apprendre de la gestuelle des deux champions. De temps en temps, Djokovic s’interrompt justement pour affiner ses mouvements auprès de Murray. Dans le joyeux brouhaha de cette séance d’entraînement, difficile d’entendre les rares conseils prodigués par l’Écossais, souvent tapi dans l’ombre rafraîchissante des recoins de la Rod Laver Arena quand il ne joue pas les ramasseurs de balles de luxe pour son nouveau protégé.
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Une influence sur Djokovic encore « difficile à évaluer »
Depuis l’annonce du recrutement de Murray fin novembre, « l’expérience a été 100% positive pour moi », a déclaré vendredi Djokovic, qui commencera lundi sa quête d’un 11e titre à l’Open d’Australie contre le jeune talent américain Nishesh Basavareddy (133e). « Je suis très agréablement surpris par son dévouement et son professionnalisme, sachant qu’il n’avait jamais entraîné » auparavant, a élogieusement glissé Djokovic à l’adresse du triple lauréat en Grand Chelem.
Forgée pour tenter de permettre à Djokovic de gagner un 25e titre record en Grand Chelem, l’alliance avec Murray intrigue au-delà des seuls spectateurs à Melbourne. « Ça m’a fait bizarre de voir Andy dans les vestiaires juste avec un petit sac et sans ce regard de joueur déterminé », sourit Lucas Pouille (104e), demi-finaliste de l’Open d’Australie contre Djokovic en 2019. Le Français a été « surpris » que Murray reprenne du service sur les courts quelques mois à peine après sa retraite sportive. « Mais à partir du moment où un joueur comme Novak te le demande, tu te dis que c’est une expérience assez sympa. Je pense que si ça avait été n’importe quel autre joueur, il ne l’aurait pas fait », tranche Pouille.
Pour Daniil Medvedev (5e), finaliste de trois des quatre derniers Open d’Australie, l’influence de l’Écossais sur Djokovic est « difficile à évaluer ». « Le truc avec Novak, c’est qu’il est tellement fort que s’il gagne » à Melbourne, « est-ce que ça sera grâce à Andy ou tout simplement parce que c’est Novak ? », s’est interrogé le Russe en conférence de presse. L’association des deux joueurs est en tout cas « un partenariat formidable » pour Medvedev, du même acabit que « si Lionel Messi devenait l’entraîneur de Cristiano Ronaldo ».
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