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RFI 🔵 SĂ©nĂ©gal: le ton continue de monter entre l’exĂ©cutif et le lĂ©gislatif

Au SĂ©nĂ©gal, le bras de fer politique entre opposition et pouvoir se durcit. Face Ă  la menace d’une motion de censure dĂ©posĂ©e par le camp de l’ancien prĂ©sident toujours majoritaire Ă  l’AssemblĂ©e nationale pour faire tomber le gouvernement, l’exĂ©cutif a contre-attaquĂ© ce mercredi : le prĂ©sident Bassirou Diomaye Faye a demandĂ© l’ouverture d’une session extraordinaire de l’AssemblĂ©e nationale pour Ă©viter l’examen d’une motion de censure. 

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Avec notre correspondante Ă  Dakar, LĂ©a-Lisa Westerhoff

C’est un peu l’Ă©pilogue du bras de fer qui s’est ouvert avec l’opposition lundi qui veut empĂŞcher de supprimer deux institutions jugĂ©es trop pesantes sur le budget.

Après le rejet par l’AssemblĂ©e nationale, dominĂ©e par l’opposition, d’un projet de loi allant dans ce sens, l’exĂ©cutif a contournĂ© l’obstacle par dĂ©cret : le prĂ©sident Bassirou Diomaye Faye a mis fin aux fonctions des prĂ©sidents du haut Conseil des collectivitĂ©s territoriales et du Conseil Ă©conomique et social.

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TransformĂ©es en coquilles vides, les deux institutions sont de facto supprimĂ©es, c’est en tout cas ce qu’a promis le Premier ministreOusmane Sonko plutĂ´t dans la journĂ©e. 

Éviter l’examen de la motion de censure

De la mĂŞme façon, face Ă  la menace d’une motion de censure qui ferait tomber le gouvernement, l’exĂ©cutif a contre-attaquĂ© en demandant l’ouverture d’une session extraordinaire de l’AssemblĂ©e nationale. Une stratĂ©gie pour imposer l’examen d’un certain nombre de propositions de loi plutĂ´t que celui d’une motion de censure.

L’article 84 de la constitution sĂ©nĂ©galaise donne en effet la prioritĂ© au chef de l’État sur l’inscription Ă  l’ordre du jour de l’AssemblĂ©e nationale d’une proposition de loi. 

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Avec sa demande de dernière minute pour ouvrir une session extraordinaire consacrée à l’examen de différents projets de loi, le président Bassirou Diomaye Faye a court-circuité la motion de censure qui visait son gouvernement puisque celle-ci ne figure pas sur le programme qu’il a lui-même fixé pour cette session extraordinaire.

Et à l’approche d’une possible dissolution de l’Assemblée nationale, qui pourrait intervenir dès le 12 septembre, la tension entre le pouvoir exécutif et le législatif ne cesse de monter. C’est une sorte de course contre-la-montre entre le pouvoir et l’opposition, pour tenter de fragiliser l’autre camp avec en ligne de mire, déjà, les futures élections législatives.

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