RFI 🔵 Présidentielle américaine: des policiers présents lors de l’attaque du Capitole se dressent contre Trump
Aux États-Unis, le climat politique laisse craindre des violences, près de quatre ans après l’attaque contre le Capitole à Washington, où plus de 2 000 soutiens de Donald Trump ont envahi l’un des bâtiments les plus importants du pays. Avec la présidentielle du 5 novembre qui approche, les démocrates ont en fait un argument de campagne, estimant que Kamala Harris sera la candidate pour sauver la démocratie. Ils font appel à des policiers présents le jour de l’attaque pour motiver les électeurs.
Publié le :
2 mn
Publicité
Avec notre envoyé spécial à Gastonia en Caroline du Nord, Edward Maille
Le policier Aquilino Gonell, aujourd’hui à la retraite, prend la parole devant une cinquantaine de militants démocrates. L’ancien président américain Donald Trump est responsable des violences au Capitole le 6 janvier 2021, explique celui qui était présent ce jour-là :
« Je me battais pour sauver ma vie, celles de mes collègues, à défendre tous les élus derrière moi. Il (Trump) voyait tout quand la porte à été enfoncée, le Capitole assiégé, et il n’a rien fait pour nous aider. Pourquoi ? Il voulait que ça arrive. »
À ses côtés, se tient l’ancien policier Harry Dunn, lui aussi présent au Capitole. Il ne se remet pas du soutien apporté à Donald Trump par des syndicats de police : « C’est une déception, une vraie claque aux policiers présents au Capitole. Mais regardez l’ironie : le plus gros syndicat de police du pays soutient quelqu’un reconnu coupable de 34 chefs d’inculpations. »
Avec le souvenir de cette attaque qui a fait six morts, certains ont décidé de se mobiliser. Justin Matthews, 24 ans, a décidé de se présenter comme candidat à l’assemblée législative de Caroline du Nord : « Après tout ce qui s’est passé le 6 janvier 2021, c’était le moment de faire quelque chose. On ne peut pas rester les mains dans les poches pendant que notre pays est attaqué par Donald Trump et ses copains. »
Depuis l’attaque, la justice a inculpé plus de 14 000 personnes, avec des arrestations dans l’ensemble du pays.
À lire aussiPrésidentielle américaine: «Une dérive autoritaire» possible de la part de Trump en cas de défaite