RFI 🔵 Liban: le Hezbollah se dit prêt à coopérer avec l’armée pour garantir la trêve

Publié le : 29/11/2024 – 21:08

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La trêve, qui a mis fin à plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre les deux belligérants, est déjà mise à l’épreuve : l’armée israélienne a annoncé vendredi 29 novembre avoir mené une frappe aérienne contre le Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban. « La coordination entre la résistance et l’armée libanaise sera de haut niveau pour appliquer les termes de l’accord » de cessez-le-feu, parrainé par Washington et Paris, a assuré le chef du Hezbollah dans un discours préenregistré. 

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Le plan prévoit un retrait de l’armée israélienne du sud du Liban dans un délai de 60 jours. Cette zone, où elle est entrée le 30 septembre à la suite d’une campagne de bombardements massifs contre le Hezbollah, doit être progressivement évacuée. En contrepartie, le Hezbollah doit se replier au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière, et démanteler ses infrastructures militaires dans le sud, conformément aux termes du cessez-le-feu. Seuls l’armée libanaise et les Casques bleus seront autorisés à opérer dans cette région.

« Que personne ne mise sur des problèmes ou un conflit avec l’armée », a déclaré Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne. « La résistance sera prête à empêcher l’ennemi de tirer profit de la faiblesse du Liban avec nos partenaires (…) et en premier lieu l’armée », a-t-il poursuivi, s’engageant à contribuer à « renforcer les capacités défensives du Liban ». Il s’est également prévalu d’une « grande victoire » sur Israël, affirmant que ce dernier avait été empêché « de détruire le Hezbollah, et d’annihiler la Résistance ou de l’affaiblir ».

Menace d’une « guerre intensive »

« Il y a peu, des activités terroristes et le déplacement d’un lance-roquette mobile ont été détectés dans le sud du Liban », avait indiqué plus tôt l’armée israélienne, en publiant sur X une vidéo montrant une frappe sur un camion roulant lentement.

De son côté, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a averti qu’une « guerre intensive » serait lancée en cas de violation de la trêve. En réponse, l’armée libanaise a accusé Israël de multiples violations de l’accord et a commencé à déployer des troupes et des blindés dans le sud du pays.

Le président français Emmanuel Macron, dont le pays soutient l’armée libanaise avec les États-Unis, a exhorté à une cessation « immédiate » de toutes les « actions contraires » à l’accord de cessez-le-feu. Il a tenu ces propos jeudi lors d’entretiens avec le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président de la Chambre des députés, Nabih Berri, allié du Hezbollah.

Dans son discours, Naïm Qassem a réaffirmé le soutien du Hezbollah à la Palestine, en précisant que cet engagement « se poursuivra par différents moyens », sans pour autant en préciser les détails. Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front de soutien au mouvement palestinien contre Israël. À l’époque, le Hezbollah avait déclaré qu’il cesserait ses attaques uniquement à la fin du conflit à Gaza.

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