RFI 🔵 Liban: la ville de Nabatieh, dĂ©vastĂ©e par les bombardements israĂ©liens, panse ses plaies – Shango Media
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RFI 🔵 Liban: la ville de Nabatieh, dévastée par les bombardements israéliens, panse ses plaies

L’armĂ©e israĂ©lienne a annoncĂ© samedi 30 novembre avoir menĂ© plusieurs frappes aĂ©riennes contre des positions du Hezbollah au Liban, fragilisant le cessez-le-feu avec le mouvement islamiste libanais. MalgrĂ© l’incertitude de la situation, de nombreux Libanais dĂ©placĂ©s reprennent la route depuis l’entrĂ©e en vigueur du cessez-le-feu. De retour chez eux, ils dĂ©couvrent l’étendue des dĂ©gâts.

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Avec nos envoyés spéciaux à Nabatieh, Nicolas Falez et Jad El Khoury

Tarek tient par la main son petit garçon de trois ans. Leurs deux silhouettes sont face à un monstre de béton concassé. Ici s’élevait la mairie de Nabatieh, au milieu d’un pâté de maisons pulvérisé par un bombardement israélien à la mi-octobre. Ici se trouvait aussi le bureau de Tarek, qui est un employé municipal.

« Le bureau, c’Ă©tait ma deuxième maison. Tous les jours Ă  partir de 7h30 du matin… Toute ma vie professionnelle est lĂ  », indique Tarek. « Je ne comprends pas. Pour quelle raison ? Qu’est-ce qu’ils y ont gagnĂ© ? Ils ont fait s’effondrer une mairie sur la tĂŞte de ceux qui Ă©taient dedans. »

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« On peut tout remplacer, mais pas les âmes »

Le maire de Nabatieh et une partie de son équipe ont péri dans le bombardement. Le centre-ville de cette localité chiite est un champ de ruines, jonché de câbles électriques. Ici, on déblaie ce qui était un restaurant.

En face, se trouvait la librairie de Hana Haidar. C’est Ă  la tĂ©lĂ©vision qu’elle a reconnu la devanture Ă©ventrĂ©e de son magasin. Il lui a fallu attendre le cessez-le-feu pour pouvoir venir. « Quand je vois ces destructions, c’est vrai que ça m’attriste, mais ce qui m’a le plus peinĂ©, ce sont les jeunes qui sont morts ici. On peut tout remplacer, mais pas les âmes. Grâce Ă  Dieu, moi et mes enfants, nous n’avons rien eu… », explique Hana Haidar.

Dans l’immédiat, la libraire voudrait sécuriser ce qui reste de la boutique pour protéger les livres, avec pour seule aide celle de ses deux fils. Aucun service de l’État n’est visible dans les rues de Nabatieh.

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