RFI 🔵 Les nouvelles sanctions américaines contre Gazprom pourraient-elles affecter la Serbie?
L’administration américaine vient de décider de nouvelles sanctions contre les intérêts russes et notamment contre la compagnie pétrolière Gazprom. Ces sanctions pourraient toucher la Serbie, car ce pays, en 2008, avait vendu la majorité de sa compagnie NIS Petrol à Gazprom. Le président serbe appelle à éviter la panique et déclare qu’il n’y aura pas de rationnement énergétique sur le marché serbe.
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Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
Le président serbe Aleksandar Vucic l’évoquait depuis plusieurs semaines et l’ambassade des États-Unis l’avait même démenti, mais pourtant, l’administration américaine sanctionne la compagnie pétrolière serbe NIS Petrol, car elle est détenue en majorité par le russe Gazprom. La Serbie dispose de 45 jours pour que Gazprom sorte entièrement du capital de NIS Petrol.
Trouver un compromis
La nouvelle a fait réagir le président serbe, qui a rappelé que son pays entretenait de bonnes relations avec Washington et Moscou. Il affirme vouloir parler avec l’administration américaine, Vladimir Poutine, mais aussi avec la Chine, pour trouver une solution de compromis. L’annonce des sanctions a aussi fait réagir le Premier ministre croate Andrej Plenkovic.
« Pipeline yougoslave »
En effet, 95% du pétrole raffiné par NIS provient de l’oléoduc de l’Adriatique Janaf, nommé aussi « pipeline yougoslave », qui transite par la Croatie. Zagreb ne souhaite pas que les contrats qui lient les deux pays ne soient mis en danger et invite la Serbie a résoudre le problème au plus vite. La Serbie pourrait racheter à la Russie sa participation majoritaire dans la compagnie NIS Petrol, à condition que les États-Unis acceptent cette solution.
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