RFI 🔵 Face aux inondations, le Mali sollicite l’aide internationale
Face aux inondations, les autoritĂ©s de transition maliennes sollicitent l’aide des partenaires internationaux. Mardi 3 septembre, la ministre de la SantĂ© et du dĂ©veloppement social, le mĂ©decin colonel Assa Badiallo TourĂ©, a rencontrĂ© les reprĂ©sentants des missions diplomatiques et les acteurs humanitaires prĂ©sents Ă Bamako. Dans un communiquĂ© publiĂ© mercredi, le ministère indique avoir « requis la solidaritĂ© de l’ensemble des partenaires du Mali » pour faire face Ă l’urgence. Certains acteurs sont dĂ©jĂ mobilisĂ©s.
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Trois milliards de franc CFA, soit environ 4,5 millions d’euros : c’est le montant des besoins exprimĂ©s par le ministère malien de la SantĂ© devant les partenaires internationaux pour « faire face aux dĂ©gâts matĂ©riels » et aux « risques sanitaires », la stagnation de l’eau pouvant notamment favoriser certaines maladies et Ă©pidĂ©mies.
Il y a deux semaines, le 23 aoĂ»t 2024, les autoritĂ©s de transition avaient dĂ©clarĂ© l’Ă©tat de « catastrophe nationale », adoptĂ© un plan d’organisation de secours et annoncĂ© vouloir mobiliser 4 milliards de francs CFA « pour faire face aux consĂ©quences des inondations, renforcer le stock national de sĂ©curitĂ© alimentaire et apporter l’assistance nĂ©cessaire aux mĂ©nages touchĂ©s ». Des familles ont vu leur maison s’effondrer, d’autres sont partiellement dĂ©truites. Des champs se sont Ă©galement retrouvĂ©s sous les eaux. Certaines familles se retrouvent sans logement ou sans ressources.
Plus de 18 000 ménages sinistrés
Mercredi 4 septembre, les autorités maliennes de transition ont également fourni un nouveau bilan, recensant, depuis le début de la saison des pluies, 228 cas d’inondations dans 18 régions, 18 140 ménages sinistrés et 42 personnes tuées, à cause des inondations. Les régions de Ségou, Gao ou encore Bamako sont parmi les plus touchées.
Mohamed Askia TourĂ© est le coordinateur des affaires humanitaires par intĂ©rim des Nations unies au Mali. Il a assurĂ© aux autoritĂ©s de transition que les organisations onusiennes et l’ensemble des ONG prĂ©sentes dans le pays Ă©taient mobilisĂ©es. « Les besoins sont multiples en termes d’abris, de nourriture ou de santĂ©, pour prĂ©venir notamment les Ă©pidĂ©mies », dĂ©taille Mohamed Askia TourĂ© Ă RFI. « La plupart des personnes dĂ©placĂ©es Ă cause des inondations se trouvent aujourd’hui dans des centres scolaires. Nous nous assurons que les besoins auxquels ils font face vont ĂŞtre couverts, pour leur permettre d’abord de retourner dans leur endroit d’origine et pour permettre Ă ces Ă©coles de rouvrir dans les semaines qui viennent », poursuit-il.
Constructions inadaptées et détritus
Les États-Unis ont annoncĂ© dès la semaine dernière le dĂ©blocage d’une « aide humanitaire urgente » de 125 000 dollars, soit un peu plus de 110 000 euros. Une somme allouĂ©e au Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et Ă la FĂ©dĂ©ration internationale des sociĂ©tĂ©s de la Croix-Rouge.
Les inondations rappellent chaque annĂ©e les mĂŞmes problèmes : constructions inadaptĂ©es dans des zones inondables, obstruction des caniveaux et autres voix d’Ă©coulement d’eau par des dĂ©tritus… Autant de facteurs connus auxquels les pouvoirs publics et leurs partenaires internationaux tentent Ă©galement, une fois encore, de s’attaquer.
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