RFI 🔵 Cryptomonnaies, Musk… : le discours lunaire de Donald Trump Ă New York
Donald Trump donnait, jeudi 5 septembre, un discours à New-York pour présenter son programme économique. À deux mois du scrutin de la présidentielle américaine, le candidat a multiplié les annonces fantasques. Parmi ses mesures phares : intégrer Elon Musk au sein de sa future administration. Le patron de SpaceX, connu pour ses positions ultra-conservatrice et qui ne cache pas son soutien à Donald Trump, pourrait être chargé de diriger une commission destinée à réduire la dépense publique.
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Avec notre correspondant Ă Miami, David Thomson
Interviewé par Elon Musk sur le réseau social X, propriété du milliardaire sud-africain, à la mi-août, Donald Trump ne tarissait pas d’éloges sur sa capacité à licencier des employés grévistes du jour au lendemain. C’est d’ailleurs au cours de cette discussion que les deux hommes avaient évoqué l’idée d’une commission destinée à réduire les dépenses publiques.
Trois semaines plus tard, l’idée rejaillit. Le candidat républicain annonce devant un club d’économistes à New-York que, s’il est réélu à la Maison Blanche, il confiera au fantasque patron de SpaceX une place de choix dans son administration. « Sur les conseils d’Elon Musk, je mettrai sur pied une commission gouvernementale chargée de conduire un audit complet en termes financiers et de performance de la totalité du gouvernement fédéral en vue de faire des recommandations pour des réformes draconiennes. Et Elon, parce qu’il n’est pas très occupé, a déjà accepté de diriger cette task force », a ainsi déclaré le candidat républicain de 78 ans.
« J’ai hâte de servir l’Amérique », a immédiatement réagi Elon Musk sur X, lui qui soutient activement Donald Trump depuis sa tentative d’assassinat en juillet. Mais un tel poste au sein d’une future administration risquerait de le placer en situation de conflit d’intérêt. Les principaux clients de sa société SpaceX sont en effet des agences gouvernementales américaines, comme la NASA et le Pentagone. Quant à Tesla, la société automobile dont il est le directeur général, elle est, elle aussi, largement subventionnée par l’État. Toutes ces compagnies sont régulées par des agences fédérales américaines.
La part belle aux cryptomonnaies
Lors de ce discours, Donald Trump a Ă©galement promis de favoriser les cryptomonnaies. « Au lieu de s’en prendre aux industries du futur, nous les soutiendrons, en faisant notamment des États-Unis la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies », a dĂ©clarĂ© l’ancien prĂ©sident.
La grande majorité de sa prise de parole a néanmoins été consacrée à dénoncer la « situation catastrophique » du pays, faute selon lui, à la mandature de Joe Biden. « Nous sommes en crise économique, un État failli, une nation en grave déclin », a-t-il estimé avant de multiplier les attaques contre sa rivale démocrate.
Selon lui, l’actuelle vice-prĂ©sidente Kamala Harris « veut quatre annĂ©es de plus pour mettre en Ĺ“uvre un programme de gauche radicale qui fait peser une menace fondamentale sur la prospĂ©ritĂ© de chaque famille amĂ©ricaine et sur l’AmĂ©rique en tant que telle ». Les deux candidats doivent s’affronter pour leur premier dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© mardi 10 septembre, Ă Philadelphie.
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