RFI 🔵 Au SĂ©nĂ©gal, les camps de l’opposition et de l’exĂ©cutif continuent de se rejeter la faute
Une nouvelle session extraordinaire s’est ouverte jeudi à l’Assemblée nationale à la demande du Président. Quatre projets de loi et une déclaration de politique générale sont inscrits à l’ordre du jour de cette session qui de ce fait met en veilleuse la motion de censure introduite par les députés du camp de l’ancien président Macky Sall. Chaque camp rejetant sur l’autre la faute du blocage de l’action gouvernementale.
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Avec notre correspondante Ă Dakar, LĂ©a-Lisa Westerhoff
L’ouverture de cette nouvelle session, ce jeudi, n’aura durĂ© que quelques minutes : l’examen Ă proprement parler des projets de loi commencera samedi, mais dans chaque camp, les positions restent inchangĂ©es.
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Moussa DiakhatĂ©, prĂ©sident de la commission des lois, l’un des cadres de la coalition majoritaire au Parlement, regrette que le Premier ministre n’ait toujours pas prĂ©sentĂ© son programme aux dĂ©putĂ©s : « Le Premier ministre, il ne nous respecte pas. Pourquoi ce mĂ©pris ? Ce n’est pas parce qu’on est vainqueur que l’on doit mĂ©priser les minoritĂ©s, ce n’est pas ça la dĂ©mocratie ! Le ministre est en train d’outrepasser ces règles et de mettre Ă genoux nos institutions ! Les SĂ©nĂ©galais veulent savoir oĂą est-ce qu’ils veulent nous mener, oĂą est le problème ? »
Mais pour le camp du parti du prĂ©sident, le PASTEF, le blocage au Parlement est inĂ©vitable. Amadou Ba : « Cette crispation Ă©tait dans l’ordre normal des choses, car on a trouvĂ© une majoritĂ© qui ne nous est pas favorable. Il faut ramener les choses Ă leur juste proportion, c’est la dĂ©mocratie qui s’exprime, eux essaient de fourbir leurs dernières armes, et je pense que toute cette histoire sera rĂ©glĂ©e bientĂ´t. On n’est mĂŞme pas Ă six mois, donc je pense que rĂ©gler tous les problèmes institutionnels dans ces dĂ©lais nous permettra d’envisager l’avenir avec beaucoup plus de sĂ©rĂ©nitĂ©. »
Le député Thierno Alassane Sall dénonce une situation « déplorable »
Comprenez dissoudre l’Assemblée du Sénégal, ce qui pourrait intervenir dès le 12 septembre selon le pouvoir, pour organiser des législatives anticipées. En attendant, en l’absence de priorités budgétaires clairement énoncées, le FMI a mis sur pause un décaissement de 250 millions de dollars.
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