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RFI 🔵 Ă€ Madagascar, l’enseignement public attire toujours les bacheliers malgrĂ© les maux de l’universitĂ©

Un mois après la publication des rĂ©sultats du baccalaurĂ©at Ă  Madagascar, plus de 120 000 nouveaux bacheliers se retrouvent Ă  l’heure dĂ©cisive du choix de leur orientation. Parmi ceux qui dĂ©cident de poursuivre leurs Ă©tudes dans l’enseignement supĂ©rieur, plus des deux tiers optent pour l’universitĂ© publique, malgrĂ© la montĂ©e en puissance des Ă©tablissements privĂ©s et la crise profonde qui secoue le système universitaire malgache.

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Avec notre correspondante Ă  Antananarivo, Pauline Le Troquier

Dans les hauteurs de la capitale, Ă  Ankatso, plus grande universitĂ© publique du pays, des bacheliers aux visages encore juvĂ©niles affinent leur choix de filière. Misaina, 17 ans, espère intĂ©grer dans quelques semaines la 1ʳᵉ annĂ©e de mĂ©decine. Â« Je sais qu’il faut se lever Ă  quatre heures du matin pour espĂ©rer avoir une place dans l’amphithéâtre. Bien sĂ»r, il y a aussi les grèves rĂ©currentes, mais quand tu sors du public, les employeurs te valorisent, car ils reconnaissent tout ce parcours que tu as endurĂ© ! », confie-t-il.

L’attrait persistant de l’universitĂ© publique

DĂ©gradation des infrastructures, bourses d’études impayĂ©es pendant de longs mois. Comme Misaina, les Ă©lèves ont conscience des maux qui traversent l’universitĂ© publique, mais misent sur l’apport intellectuel et la valeur d’un tel diplĂ´me par rapport aux Ă©tablissements privĂ©s. Faratiana Esoavelomandroso, doyenne de la facultĂ© de droit et sciences politiques Ă  Ankatso, partage cet avis. « Les Ă©tudiants continuent de choisir l’universitĂ© publique car ici les enseignants sont de vĂ©ritables professionnels. On est lĂ  parce qu’on a les diplĂ´mes requis. Et puis ça n’est pas payant [les frais d’inscription coĂ»tent entre 40 000 et 50 000 Ariary, soit entre 9 et 10 euros, NDLR]. L’universitĂ© publique continue Ă  mon avis d’être un lieu d’ascension sociale, malgrĂ© les difficultĂ©s de fonctionnement de l’universitĂ© », explique-t-elle.

Des difficultés qui n’épargnent pas le monde enseignant confronté au non-paiement des professeurs vacataires et à une pénurie de personnel.

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