L’ÉQUIPE 🔵 « Une saison coûte très cher » : comment les joueurs de padel pro gagnent leur vie – Shango Media
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L’ÉQUIPE 🔵 « Une saison coûte très cher » : comment les joueurs de padel pro gagnent leur vie

Si le padel, dont la troisième édition du Greenweez Paris Major se dispute cette semaine à Roland-Garros, explose en France, très peu de joueurs professionnels arrivent à dégager du positif en fin d’année. Du côté des Espagnols et des Argentins, qui dominent la discipline, quelques dizaines arrivent à en vivre.

Alix Collombon est la grande dame du padel français. Actuelle 32e mondiale, 20e à son meilleur, qualifiée pour le deuxième tour du Greenweez Paris Major qui se dispute à Roland-Garros, la Lyonnaise de 31 ans a rapidement réalisé une percée dans le top 50 : « Les premières années, je rentrais à peu près dans mes frais. Â» Elle estime gagner sa vie et « dégager du positif depuis trois-quatre ans. On sent l’évolution depuis le Covid où les sponsors ont bien explosé Â».

La plupart de ses revenus proviennent de ses différents sponsors, le prize-money représentant une petite partie. Selon elle, chez les Espagnoles, le top 20 arrive à vivre de son sport et en dehors, le top 50 s’en sort. Carla Touly, 95e, et tant d’autres avaient leur maillot bardé de sponsors. Mais les sponsors et le prize-money sont plus importants chez les hommes que chez les femmes.

« Même si le padel féminin est très regardé, très agréable, tactiquement plus riche, le sport masculin est la vitrine, c’est ce qui fait vendre plus de billets Â»

Benjamin Tison, responsable du haut niveau padel à la FFT

Et donc plus d’hommes arrivent à gagner leur vie. « Niveau notoriété, même si le padel féminin est très regardé, très agréable, tactiquement plus riche, le sport masculin est la vitrine, c’est ce qui fait vendre plus de billets Â», note Benjamin Tison, responsable du haut niveau padel à la FFT. Chez les Espagnols et les Argentins, les 40 premiers s’en sortent très bien.

Donner des cours pour arrondir les fins de mois

En plus d’à peu près tout gagner, le numéro 1 Arturo Coello – environ 150 000 $ (136 000 â‚¬) de gains en tournois en 2023 – possède de juteux contrats avec le mastodonte IMG, omniprésent dans le tennis, et Head. Sans être dans les 40 meilleurs, la limite pour Espagnols et Argentins qui n’ont plus à donner des cours à côté comme cela a pu être le cas auparavant, les numéros 1 de chaque pays (Suède, Italie, Portugal…) du reste du monde s’en sortent. Benjamin Tison, qui était classé autour du 60e rang mondial en 2023, estime qu’il a dégagé 30 000 â‚¬ de positif l’an dernier. Lors de ses premières années sur le circuit, Tison était soit juste à l’équilibre, soit en positif de quelques dizaines de milliers d’euros.

L’ÉQUIPE 🔵 « Une saison coûte très cher » : comment les joueurs de padel pro gagnent leur vie
Le numéro 1 mondial, Arturo Coello. (S. Szpylma/Premier Padel)

« Avec le prize-money et l’aide de certains sponsors, je suis un peu plus qu’à l’équilibre Â»

Thomas Leygue, numéro 1 français et 107e mondial

Celui qui lui a succédé comme numéro un français, Thomas Leygue (107e) ne peut en dire autant. « Je dépense énormément, une saison coûte très cher entre les déplacements, les entraînements…, raconte le joueur de 22 ans, battu au deuxième tour du « GPM Â» et qui a donc empoché 2 953 â‚¬. Avec le prize-money et l’aide de certains sponsors, je suis un peu plus qu’à l’équilibre. Je ne suis pas à plaindre mais en étant numéro 1 français, on ne gagne pas énormément sa vie. Â»

Derrière lui, au fur et à mesure que l’on avance dans le classement mondial, peu vivent de leur passion, c’est-à-dire couvrir leurs frais, être à l’équilibre, sans gagner d’argent ni trop en perdre. Un bon nombre de Français perd de l’argent sur une année et se doit d’aller gratter des revenus ailleurs. Jérôme Inzerillo (160e) a donné des cours dans un club de la banlieue parisienne, Julien Seurin (164e) documente sa vie sur le circuit dans des vlogs sur YouTube, Adrien Maigret (222e) est consultant sur Canal+ et donne aussi des cours. De la débrouille.

Le prize-money du Greenweez Paris Major (pour chacun des membres de la paire)
Défaite au 1er tour : 1 477 â‚¬
2e tour : 2 953 â‚¬
Huitième de finale : 5 250 â‚¬
Quart de finale : 8 531 â‚¬
Demi-finale : 13 125 â‚¬
Finale : 23 625 â‚¬
Titre : 47 250 â‚¬

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