L’ÉQUIPE 🔵 Pas de demi-finales pour les Bleus au Challenge international de Paris

Le CIP n’a une fois de plus pas souri aux Français sur le plan individuel, aucun ne s’étant qualifié pour le carré final, samedi à Coubertin. Pierre Loisel, 26 ans, a créé la surprise en parvenant jusqu’en quarts, ce qu’il n’avait réussi à faire qu’une fois auparavant, en février 2022 au Caire.

Le droitier d’1,91 m s’est incliné devant le Tchèque Alexander Choupenitch (15-13) « Je me suis entêté, ça a été l’erreur, analysait-il. Je peux progresser tactiquement, sur la fin de match, à haute pression comme ça. Mais je suis content de mon parcours. »

Médaillé de bronze par équipes aux Mondiaux 2022, non sélectionné pour les Mondiaux 2023, Loisel n’avait pas non plus été retenu pour les Jeux de Paris, un échec qui, une fois digéré, l’a aidé à évoluer. « Qu’est-ce qui a changé depuis la fin de l’olympiade ? un peu tout. J’ai fait une grosse coupure, je suis allé aux États-Unis. Je suis rentré en France à l’Insep. J’ai beaucoup de détachement par rapport à la compétition et à l’enjeu. Je fais de l’escrime depuis que j’ai six ans, il n’y a rien de nouveau. Il faut juste que je sois focus sur mes intentions et aller au bout des choses comme j’ai fait là. »

Loisel a fait tomber Pauty et Itkin

Avant de buter sur Choupenitch, Loisel avait fait tomber en huitièmes de finale l’Américain Nick Itkin, n°2 mondial et vainqueur en 2020 (15-6), après un début de match tonitruant. Il avait également malmené son collègue en équipe de France, Maxime Pauty, au 2e tour.

Numéro 16 mondial et meilleur Français engagé dans la compétition en l’absence d’Enzo Lefort, qui prend le temps de soigner ses genoux, Pauty avait été pris à la gorge, encaissant un 6-0 en 26 secondes, puis 8-1. Un écart que le médaillé de bronze olympique par équipes a tenté de combler, revenant à 14-12 dans un match tendu et marqué par plusieurs interruptions pour des recours à la vidéo. Finalement, Loisel a eu le dernier mot (15-12).

« J’ai voulu être agressif, mais vu son jeu du moment, sa forme du moment, c’est quelque chose qui lui convenait, expliquait le tireur de 31 ans, finisseur de l’équipe bleue aux JO. Il est très grand aussi, ça lui donne parfois aux yeux de l’arbitre un temps d’avance, et moi ça me demande parfois une marge pour m’engager au préalable. Je n’aurais pas dû adopter cette tactique-là, ou en tout cas pas aussi longtemps. »

Loisel, Pauty, Savin et Chastanet pour le par équipes

Rafael Savin s’est lui arrêté en huitièmes de finale, battu (15-14) par le Japonais Kazuki Iimura, n°6 mondial. Le tireur de 24 ans, qui avait souffert de sa non-sélection olympique, n’est pas passé loin de la qualification après avoir mené 12-6.