L’ÉQUIPE 🔵 Le Racing rechute contre Toulouse et s’enfonce dans le doute
Six jours après la déculottée reçue dans le derby (40-24), le Racing a cru pouvoir renverser le Stade Toulousain en revenant de 0-11 pour mener 17-11 à douze minutes de la fin. Mais Toulouse a eu le dernier mot (21-17).
Quand on vient d’être corrigé sur la pelouse de Jean-Bouin dans le derby face au Stade Français dimanche dernier (40-24), recevoir le Stade Toulousain, leader du Top 14 et capable d’aligner une équipe pleine d’allure malgré les absences de Dupont, Flament, Ahki, Meafou, Mauvaka, Roumat, Baille ou Mallia peut vous enfoncer de plus belle, ou bien vous transcender. Huitième avant cette onzième journée, le Racing a emprunté le premier chemin, subissant d’entrée le pressing toulousain.
Il était difficile de plus mal commencer, entre les cinq pénalités concédées dans les douze premières minutes, le renvoi aux 22 contré de Dan Lancaster, la touche pas droite de Feleti Kaitu’u, la mêlée qui part trois fois à la faute, la faute évitable de Nolann Le Garrec dans les airs face à Matthis Lebel. Fort d’une possession écrasante, le Stade Toulousain engrangea par le pied de Thomas Ramos (0-6), qu’on a connu plus fiable (une pénalité et, plus tard, une transformation ratées), tandis que Romain Ntamack manquait un drop.
Côté Racing, tout semblait ultra-laborieux, jusqu’à ce rush de Vinaya Habosi dans son couloir gauche (27e) puis la longue touche toulousaine récupérée grâce à la montée de Hacjivah Dayimani. Un éclair, minuscule, et puis de nouveau le grand trou noir, avec le carton jaune de Dayimani (31e), l’essai en force des avants toulousains (conclu par Jack Willis, 32e) et, à nouveau, une touche offensive cochonnée par le Racing. Dans les airs, ça n’allait pas et au sol, ce n’était pas plus brillant, les gratteurs et ralentisseurs toulousains régnant sur les rucks, à l’image de cette nouvelle échappée d’Habosi très mal sécurisée. Menés 11-0 à la mi-temps, les Racingmen n’avaient pas grand-chose à quoi s’accrocher.
Juste le bonus défensif
Un frémissement se fit sentir à la reprise, même si Le Garrec loupa une pénalité. Deux pénaltouches plus tard, un ballon porté énergique permit aux Ciel et Blanc de marquer enfin, par Janick Tarrit (47e, 7-11). C’est maintenant Toulouse qui accumulait les fautes (d’où le carton jaune de Chocobarres, 53e) et le Racing qui se réveillait pour de bon, avec une bonne combinaison pour lancer Josh Tuisova et un deuxième essai par Jordan Joseph pour reprendre la tête (14-11, 54e). Ramos aurait dû égaliser aussitôt mais il trouva le poteau.
À un de plus, le Racing n’arriva pas à capitaliser mais un grattage plein de hargne de Joseph et un contre-ruck les ramena dans le camp toulousain, permettant à Le Garrec de creuser un peu l’écart (17-11, 68e). Le Racing défendit ensuite très fort mais ne put pas empêcher l’essai en coin de Joel Merckler après une pénaltouche, que Ramos transforma (17-18, 73e). Et sur une relance de Fickou au milieu du terrain, le Stade intercepta et ramena le danger près de la ligne du Racing qui perdit sur cette action Dan Lancaster (carton jaune) et encaissa trois points de plus (17-21, 76e). Les Racingmen durent se contenter de ce bonus défensif.