LE MONDE 🔵 Retraites : troisième rĂ©union de concertations entre syndicats et patronat, le Medef propose de durcir le dispositif de dĂ©part en carrière longue – Shango Media
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LE MONDE 🔵 Retraites : troisième réunion de concertations entre syndicats et patronat, le Medef propose de durcir le dispositif de départ en carrière longue

Le prĂ©sident du Medef, Patrick Martin, et François Asselin, prĂ©sident de la CPME, avant une rĂ©union avec le premier ministre et les syndicats, au ministère du travail, Ă  Paris, le 17 janvier 2025.

Syndicats et patronat ont exprimĂ© des positions toujours aussi antagonistes, jeudi 13 mars, lors de la troisième rĂ©union de concertations sur les retraites. Le Medef a proposĂ© de durcir le dispositif de dĂ©part en carrière longue et faire ainsi des Ă©conomies, ce Ă  quoi s’opposent les syndicats.

Sur proposition de Matignon, les partenaires sociaux se sont engagĂ©s dans trois mois de discussions visant Ă  « amĂ©liorer Â» la rĂ©forme des retraites de 2023, qui a dĂ©calĂ© l’âge lĂ©gal de dĂ©part de 62 Ă  64 ans. Dans sa lettre de mission, le premier ministre, François Bayrou, a toutefois posĂ© une « exigence Â» : un retour vers « l’équilibre financier Â» du système Ă  horizon 2030, qui impose aux partenaires sociaux de trouver 6 milliards d’euros d’économies, ou de nouvelles recettes.

Principale revendication des syndicats, un retour Ă  62 ans coĂ»terait quelque 10,4 milliards d’euros supplĂ©mentaires Ă  horizon 2030.

Un dispositif « Ă©loignĂ© de sa cible initiale Â»

Jeudi, la rĂ©union a essentiellement portĂ© sur l’emploi des seniors et le dispositif « carrières longues Â», mĂ©canisme dĂ©rogatoire qui permet aux salariĂ©s ayant commencĂ© leur carrière jeune de partir plus tĂ´t, Ă©largi lors de la rĂ©forme de 2023.

Ce dispositif concerne aujourd’hui « 22 % des dĂ©parts Â» avec des bĂ©nĂ©ficiaires qui ont globalement une bonne espĂ©rance de vie, et il s’est donc « Ă©loignĂ© de sa cible initiale Â», a dĂ©clarĂ© Ă  la presse la nĂ©gociatrice du Medef, Diane Milleron-Deperrois, en sortant de la rĂ©union.

L’organisation patronale voudrait donc « le recentrer Â» sur ceux qui ont rĂ©ellement « commencĂ© de manière prĂ©coce Â» et pas seulement effectuĂ© quelques trimestres (jobs d’étĂ©, Ă©tudiants) quand ils Ă©taient jeunes. « C’est un principe d’équitĂ© Â» mais aussi une « piste d’économie Â», a-t-elle dĂ©fendu.

Les syndicats s’y opposent totalement. L’élargissement du dispositif « est l’un des rares points positifs de la rĂ©forme de 2023 qu’on n’a pas du tout l’intention de revoir Â», a tranchĂ©, pour la CFTC, Pascale Coton.

Aborder le sujet de la pénibilité

« On a dit qu’on fermait la porte Ă  cette discussion-lĂ  Â», a aussi annoncĂ© le nĂ©gociateur de la CFDT, Yvan Ricordeau. Pour lui, le dĂ©bat sur les carrières longues ne peut avoir lieu que la semaine prochaine, lorsque sera abordĂ©e la pĂ©nibilitĂ©.

Pour la CGT, le dispositif carrières longues doit au contraire ĂŞtre « amĂ©liorĂ© Â», pour s’ouvrir aux personnes touchĂ©es par des pĂ©riodes de chĂ´mage, d’arrĂŞt de travail ou de maladie professionnelle, qui en sont aujourd’hui souvent exclus car ils ne peuvent pas justifier d’une « carrière complète Â».

La ConfĂ©dĂ©ration des petites et moyennes entreprises (CPME) estime, elle, que le dispositif est « coĂ»teux Â» et qu’on peut « clairement Ă©conomiser Â» en « le rendant plus Ă©quitable Â». Ces Ă©conomies pourraient ĂŞtre rĂ©utilisĂ©es pour amĂ©liorer les droits des salariĂ©s concernĂ©s par l’usure professionnelle, a suggĂ©rĂ© le nĂ©gociateur de la CPME, Eric ChevĂ©e.

Le Monde avec AFP

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