LE MONDE đ” Mark Zuckerberg veut plus dâ« énergie masculine » et moins de politique de diversitĂ©
« LâĂ©nergie masculine est bonne. La sociĂ©tĂ© en est remplie, mais la culture dâentreprise essaie de sâen dĂ©tourner. Toutes ces formes dâĂ©nergie sont positives, mais une culture qui fait un peu plus la part belle Ă lâagressivitĂ© a ses mĂ©rites. » Le propos pourrait venir dâun youtubeur masculiniste, mais il Ă©mane de Mark Zuckerberg, le fondateur de Meta, dans un trĂšs long entretien accordĂ©, vendredi 10 janvier, Ă Joe Rogan, un podcasteur cĂ©lĂšbre et soutien assumĂ© de Donald Trump. Apparaissant cheveux bouclĂ©s, avec un tee-shirt noir et un pendentif dorĂ©, M. Zuckerberg a notamment racontĂ© avoir Ă©voluĂ© quand il sâest « impliquĂ© dans les arts martiaux, qui ont encore une culture trĂšs masculine ».
Au-delĂ des clichĂ©s versant dans le sexisme et le simplisme, le patron de Facebook, Instagram et WhatsApp a annoncĂ© une mesure trĂšs concrĂšte : il a mis fin Ă la politique interne de diversitĂ© dans les ressources humaines â dĂ©signĂ©e aux Etats-Unis sous le sigle DEI, pour diversity, equity and inclusion (« diversitĂ©, Ă©quitĂ© et inclusion »). « Le terme âDEIâ est devenu politiquement chargĂ© de sens, notamment parce que certains y voient un traitement prĂ©fĂ©rentiel de certains groupes au dĂ©triment dâautres », a expliquĂ© Meta dans un mĂ©mo interne publiĂ© par le New York Times et le site Axios, justifiant aussi sa dĂ©cision par un changement dans le « paysage juridique ». Une rĂ©fĂ©rence notamment Ă une dĂ©cision de la Cour suprĂȘme des Etats-Unis contre la politique de discrimination positive dans les universitĂ©s.
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