LE MONDE 🔵 LycĂ©ens sans affectation : « Ce qu’on fait vivre Ă  ces jeunes n’est pas raisonnable » – Shango Media
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LE MONDE 🔵 Lycéens sans affectation : « Ce qu’on fait vivre à ces jeunes n’est pas raisonnable »

La DĂ©fenseure des droits, Claire HĂ©don, Ă  Paris, le 24 aoĂ»t 2023.

La DĂ©fenseure des droits, Claire HĂ©don, a fait de l’accès Ă  l’éducation pour tous l’un de ses dossiers prioritaires. Elle a notamment demandĂ© au ministère de l’éducation nationale un dĂ©compte des lycĂ©ens sans affectation en cette rentrĂ©e. Quelque 13 500 Ă©lèves ne sont pas encore affectĂ©s dans un lycĂ©e Ă  la mi-septembre, « soit 0,3 % de la population scolaire Â», selon des chiffres transmis par le ministère de l’éducation nationale et rĂ©vĂ©lĂ©s par Le Parisien. Alors qu’elle attend encore une communication officielle, Claire HĂ©don rĂ©agit Ă  la divulgation de ces donnĂ©es et dresse un panorama des difficultĂ©s d’accès Ă  l’éducation « de nombreux enfants Â».

Quelque 13 500 lycĂ©ens sont encore sans affectation mi-septembre, selon le ministère de l’éducation nationale, qui cite trois cas de figure principaux : les Ă©lèves ayant dĂ©mĂ©nagĂ©, les Ă©lèves allophones en attente d’évaluation et les Ă©lèves ayant refusĂ© leur affectation et en attente d’une autre proposition. Comment l’analysez-vous ?

Nous attendions ces chiffres pour faire le point. S’il est difficile de donner des caractéristiques géographiques, il y a des nœuds en région parisienne ou du côté de Marseille. Nous ne dressons pas le même constat que le ministère de l’éducation nationale. Les situations pour lesquelles nous sommes saisis ne concernent pas majoritairement des déménagements ou des élèves allophones. Ce sont aussi tout simplement des jeunes admis en 2de [auxquels le système ne trouve pas de place].

J’ai en tĂŞte plusieurs cas : une jeune fille inscrite en baccalaurĂ©at professionnel petite enfance qui n’a toujours pas de place ou ce garçon de 17 ans qui, après une 2de gĂ©nĂ©rale, veut faire un bac pro mĂ©tiers de l’électricitĂ© et de ses environnements. Il n’a pas Ă©tĂ© affectĂ© Ă  la rentrĂ©e 2022 et se retrouve encore sans rien Ă  la rentrĂ©e 2023. Il est de fait exclu du cursus scolaire sans diplĂ´me ni qualification et a simplement Ă©tĂ© mis en relation avec des missions locales. Pourtant, nous avons besoin de professionnels formĂ©s dans ces domaines.

Deux tiers des cas concernent la voie professionnelle, la sĂ©rie sciences et technologies du management et de la gestion (STMG) concentre aussi des difficultĂ©s. Comment en est-on arrivĂ© lĂ  et quelles pistes pour y remĂ©dier ?

La volonté du gouvernement de développer la voie professionnelle ne peut pas faire l’impasse sur ce problème majeur de la non-affectation de tous les lycéens concernés. Si on lit le code de l’éducation, il y est écrit que le service de l’éducation est conçu et organisé en fonction des élèves. Avec ces défauts d’affectation, on voit bien que ce n’est pas le cas.

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