LE MONDE 🔵 Les films Ă  l’affiche : « Maria », « Mon gâteau prĂ©fĂ©ré », « 5 septembre », « La Pampa »… – Shango Media
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LE MONDE 🔵 Les films à l’affiche : « Maria », « Mon gâteau préféré », « 5 septembre », « La Pampa »…

En ce dĂ©but fĂ©vrier, le cinĂ©ma dĂ©fie le temps. Flash-back sur une Maria Callas au crĂ©puscule de sa vie chez Pablo Larrain, qui poursuit son exploration de grandes figures fĂ©minines et offre un rĂ´le de premier choix Ă  Angelina Jolie avec Maria. 5 septembre nous maintient dans les annĂ©es 1970, en revisitant la prise d’otages de Munich, vue par une Ă©quipe tĂ©lĂ©. The Flats, documentaire sur le conflit qui ensanglanta l’Irlande du Nord, et La Mer au loin, qui redonne vie au Marseille des annĂ©es 1990, complètent ce voyage dans le temps.

A voir

« Maria Â», la Callas, diva au tombeau

Après Bob Dylan (Un parfait inconnu, de James Mangold), Maria Callas. Ainsi vont les biopics, rĂ©solument Ă  l’assaut des sommets. Ici, Maria Anna Cecilia Sofia Kalogeropoulos, dite « Maria Callas Â», nĂ©e le 2 dĂ©cembre 1923 Ă  New York, morte le 16 septembre 1977 Ă  Paris. Diva adulĂ©e cĂ´tĂ© scène, vie ravageuse cĂ´tĂ© cour. BrisĂ©e, sa voix trop tĂ´t perdue, elle met fin Ă  sa carrière en 1965, s’installe Ă  Paris. Dix ans plus tard, la voici recluse dans son vaste appartement de l’avenue Georges-Mandel, en proie Ă  la solitude et aux pensĂ©es funèbres.

C’est lĂ  que le rĂ©alisateur chilien Pablo Larrain la rejoint, confiant Ă  Angelina Jolie, familière des grandes causes, le soin de l’interprĂ©ter en ces fins dernières. Ce qu’elle fait d’assez belle manière. Par ailleurs, la mise en scène opère dialectiquement selon deux axes. Ici, la chronique d’une chute annoncĂ©e : entourĂ©e de ses deux fidèles domestiques (Pierfrancesco Favino, Alba Rohrwacher), dĂ©ambulant dans cet appartement de prestige comme une morte en sursis, Maria oscille entre la douleur de sa grandeur rĂ©volue et de sa voix mise au tombeau, et la volontĂ© d’en finir. LĂ , des visions mentales qui tantĂ´t l’accaparent au prĂ©sent, tantĂ´t la ramènent Ă  son flamboyant passĂ©.

Tout, ici, s’entrechoque, pour mieux s’harmoniser dans une sorte de religion sophistiquĂ©e de l’artifice et du baroque. La musique et la mort marchent toujours ensemble chez Pablo Larrain, qui n’a pas attendu Maria pour vouer son cinĂ©ma – en filial hommage Ă  Luis Buñuel – Ă  une certaine forme de lyrisme macabre. J. Ma

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