LE MONDE đŸ”” L’ancien basketteur congolais Dikembe Mutombo, star de la NBA, est mort – Shango Media
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LE MONDE đŸ”” L’ancien basketteur congolais Dikembe Mutombo, star de la NBA, est mort

Dikembe Mutombo lors du retrait du numĂ©ro de son maillot par l’équipe NBA des Denver Nuggets, le 29 octobre 2016, Ă  Denver (Colorado).

On ne le verra plus agiter son index de la droite vers la gauche, comme pour nous dire « non, non, non Â» de sa voix rocailleuse. L’ancien basketteur congolais Dikembe Mutombo est mort lundi 30 septembre Ă  Atlanta (GĂ©orgie, Etats-Unis), des suites d’une tumeur au cerveau. Il avait 58 ans. Il « Ă©tait hors du commun Â», lui a rendu hommage Adam Silver, le commissaire de la NBA – la ligue professionnelle nord-amĂ©ricaine –, dont il fut l’une des figures.

NĂ© Ă  Kinshasa, oĂč il a grandi avec ses neufs frĂšres et sƓurs, Dikembe Mutombo Mpolondo Mukamba Jean-Jacques wa Mutombo de son nom complet quitte le ZaĂŻre (actuelle RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo) en 1987, Ă  21 ans, pour les Etats-Unis, alors qu’il ne parle pas un mot d’anglais – langue qu’il finira rapidement par maĂźtriser, comme huit autres langues. Il nourrit alors le rĂȘve de devenir mĂ©decin. Le basket s’impose dans sa vie un peu par hasard. A peine dĂ©barquĂ© Ă  l’universitĂ© de Georgetown (Washington, DC.) grĂące Ă  une bourse d’études, le gaillard de 2,18 mĂštres tape dans l’Ɠil du coach local, John Thompson. Mutombo doit faire un choix : « Je me souviens avoir Ă©tĂ© trĂšs déçu. Je pensais pouvoir faire les deux, racontait-il au Washington Post en 1991, mais ils m’ont dit que c’était impossible
 Peut-ĂȘtre que je deviendrai mĂ©decin un jour, aprĂšs le basket. Â»

En 1991, il intĂšgre la NBA, sĂ©lectionnĂ© en quatriĂšme position par Denver, devenant l’un des premiers joueurs africains Ă  fouler les parquets de la grande ligue. Il y passera dix-huit saisons au total, dans six Ă©quipes. Deux d’entre elles, les Atlanta Hawks et les Denver Nuggets ont, depuis, choisi de l’honorer en retirant son maillot. Il avait Ă©tĂ© Ă©lu au Hall of Fame, le panthĂ©on du basket, en 2015.

Quatre fois meilleur défenseur

S’il n’a jamais gagnĂ© de titre, il a participĂ© Ă  deux finales, en 2001 et 2003, et a multipliĂ© les rĂ©compenses individuelles. SĂ©lectionnĂ© parmi les All-Star (un match annuel opposant les meilleurs joueurs des ConfĂ©rences Est et Ouest de la NBA) Ă  huit reprises, il a surtout Ă©tĂ© sacrĂ© quatre fois meilleur dĂ©fenseur de la saison, un record qu’il partage avec l’AmĂ©ricain Ben Wallace et le Français Rudy Gobert. On se souvient notamment de ses contres − il est toujours le deuxiĂšme meilleur contreur de l’histoire de la NBA avec 3 289 unitĂ©s − et de cet index qu’il agitait pour dire Ă  ses adversaires qu’il n’allait pas ĂȘtre possible de marquer.

« Il Ă©tait peut-ĂȘtre le meilleur dĂ©fenseur de l’histoire de la NBA avec [l’AmĂ©ricain] Bill Russell Â», estime George Eddy. Commentateur de la NBA depuis 1985, il se souvient auprĂšs du Monde d’un joueur qui « intimidait les attaquants adverses avec ses contres et sa taille Â» au point d’en faire un art. D’un homme, aussi, qui jouait avec le public : « Il avait un grand sourire et ce doigt pour dire “pas chez moi, pas ce soir”
 Tout cela reste dans la mĂ©moire collective. Â»

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