LE MONDE 🔵 Emmanuel Macron Ă©rige le Rassemblement national en arbitre entre les candidats Ă  Matignon – Shango Media
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LE MONDE 🔵 Emmanuel Macron érige le Rassemblement national en arbitre entre les candidats à Matignon

Marine Le Pen et Jordan Bardella, Ă  l’ElysĂ©e, dans le cadre des consultations du chef de l’Etat en vue de nommer un nouveau premier ministre, le 26 aoĂ»t 2024.

Ces derniers jours, le tĂ©lĂ©phone de Marine Le Pen ne cesse de vibrer. Emmanuel Macron s’enquiert de l’avis de la leader d’extrĂŞme droite. Que pense-t-elle de Xavier Bertrand Ă  Matignon ? Rien de bien. La dĂ©putĂ©e du Pas-de-Calais voue une haine fĂ©roce au prĂ©sident (Les RĂ©publicains) des Hauts-de-France et le fait savoir au chef de l’Etat. Exit donc, la candidature du reprĂ©sentant de la droite sociale pour la Rue de Varenne.

L’hypothèse, qui a tenu en haleine le monde politico-mĂ©diatique pendant plusieurs heures, a Ă©tĂ© Ă©cartĂ©e, mercredi 4 septembre, en fin de journĂ©e. L’avant-veille, le sort du prĂ©sident de Conseil Ă©conomique, social et environnemental (CESE), Thierry Beaudet, avait Ă©tĂ© scellĂ© en quelques minutes par le Rassemblement national (RN), le parti jugeant l’homme, proche des syndicats rĂ©formistes, trop « insultant Â» envers la formation lepĂ©niste.

La fille de Jean-Marie Le Pen sera-t-elle plus clĂ©mente avec Michel Barnier ? Soixante jours après le rĂ©sultat des Ă©lections lĂ©gislatives, le prĂ©sident de la RĂ©publique a, dans la soirĂ©e de mercredi, changĂ© une fois de plus son fusil d’épaule pour tester auprès des uns et des autres le nom de l’ancien commissaire europĂ©en. Le RĂ©publicain – dĂ©fait en 2021 lors de la primaire de la droite pour la prĂ©sidentielle de 2022 – a-t-il un profil assez consensuel pour ne pas ĂŞtre renversĂ© par une motion de censure au Palais-Bourbon dès sa nomination ? L’ElysĂ©e veut en avoir le cĹ“ur net.

Emmanuel Macron reprend donc son marathon de consultations. Aux dires de l’ElysĂ©e, la dĂ©putĂ©e du Pas-de-Calais devait ĂŞtre sondĂ©e, comme les autres chefs de partis et de groupe Ă  l’AssemblĂ©e nationale sur l’opportunitĂ© de nommer l’ex-nĂ©gociateur du Brexit Ă  Matignon.

Marine Le Pen se souvient-elle que Michel Barnier l’accusait en 2022 de vouloir mener le pays au « rĂ©trĂ©cissement national Â» ? Ou prĂ©fère-t-elle retenir que l’ancien commissaire europĂ©en a, lui aussi, promis par le passĂ© un rĂ©fĂ©rendum sur l’immigration ? L’avis de la leader d’extrĂŞme droite compte double aux yeux de l’ElysĂ©e. « Marine Le Pen donne le baiser de la mort aux uns et aux autres. Le Rassemblement national a 142 dĂ©putĂ©s, Il faut faire avec Â» , souffle le sĂ©nateur (Union des dĂ©mocrates et indĂ©pendants) des Hauts-de-Seine HervĂ© Marseille, alliĂ© d’Emmanuel Macron.

Le RN, marginalisé mais incontournable

Parti paria lors des Ă©lections lĂ©gislatives du 7 juillet oĂą s’est ravivĂ© l’esprit du front rĂ©publicain, le RN s’est arrogĂ© le rĂ´le de faiseur de roi. « La honte ! Â», commente sur X, David DjaĂŻz, ancien rapporteur du Conseil national de la refondation (CNR). « Je partage cette mĂŞme interrogation : du “front rĂ©publicain” tant invoquĂ©, nous faisons aujourd’hui du RN le censeur en chef ou non d’un futur PM [premier ministre] Â», s’insurge la dĂ©putĂ©e (Renaissance) de Paris Astrid Panosyan sur le rĂ©seau social.

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