LE MONDE 🔵 Ces secteurs qui redoutent un coup de rabot budgĂ©taire – Shango Media
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LE MONDE 🔵 Ces secteurs qui redoutent un coup de rabot budgétaire

Sur un chantier de construction Ă  Rennes, en mars 2024.

Le premier ministre, Michel Barnier, lors de son grand oral devant les dĂ©putĂ©s, mardi 1er octobre, en a fait le remède numĂ©ro un du redressement de la France : la rĂ©duction de la dĂ©pense publique va devoir participer pour deux tiers Ă  la baisse du dĂ©ficit. Et c’est une quarantaine de milliards d’euros, selon les chiffres prĂ©sentĂ©s, mercredi, par le gouvernement, qu’il va falloir retrancher en 2025 des budgets de l’Etat, de la SĂ©curitĂ© sociale et des collectivitĂ©s locales. Or, une partie de ces fonds soutient, parfois gĂ©nĂ©reusement, des pans entiers de l’économie privĂ©e…

Construction : plaidoyer pour dĂ©fiscaliser encore

En deux ans, la construction des logements neufs s’est effondrĂ©e. Pour faire repartir la machine, la FĂ©dĂ©ration française du bâtiment et celle des promoteurs immobiliers demandaient un rĂ©tablissement d’un prĂŞt Ă  taux zĂ©ro « universel Â», alors qu’il Ă©tait jusqu’ici restreint et encadrĂ©. Dans son discours de politique gĂ©nĂ©rale, M. Barnier y a rĂ©pondu favorablement pour les primo-accĂ©dants. Mais, parce qu’il y a urgence, insistent-ils, les mĂŞmes demandent un rĂ©tablissement du dispositif fiscal Pinel, dans sa version 2022, c’est-Ă -dire avant la mise en place de conditions plus drastiques pour bĂ©nĂ©ficier de cette mesure qui doit disparaĂ®tre fin 2024. Les derniers gouvernements ont prĂ©fĂ©rĂ© concentrer leurs efforts en faveur de la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique des bâtiments. Ce « chantier du siècle Â» est, pour le milieu de la construction, une promesse de croissance pour les dĂ©cennies Ă  venir. Cinq milliards d’euros ont Ă©tĂ© mis sur la table (MaPrimeRenov’), en 2023, Ă  destination des particuliers. Mais le secteur craint un rabotage de ces aides, et un Ă©nième changement de règles.

Emploi Ă  domicile : 8,8 milliards dans le viseur

En mars, un rapport sĂ©vère de la Cour des comptes a suggĂ©rĂ© une refonte des mĂ©canismes de soutien aux emplois Ă  domicile, jugĂ©s très coĂ»teux pour les finances publiques : 8,8 milliards d’euros en 2022, principalement des crĂ©dits d’impĂ´t (+ 40 % en dix ans, tandis que le nombre d’heures stagnait). PensĂ©s pour dĂ©velopper l’emploi des moins qualifiĂ©s et rĂ©gulariser des heures non dĂ©clarĂ©es, ces dispositifs soutiennent des fonctions hĂ©tĂ©roclites, certaines essentielles (garde d’enfants, aide aux personnes dĂ©pendantes), d’autres de confort (mĂ©nage, jardinage) et au service des 20 % de foyers aux revenus les plus Ă©levĂ©s. « Je ne vois pas quel gouvernement pourrait remettre en cause ce système. Tout recul se traduirait par un retour du travail dissimulĂ© Â», se rassure cependant Catherine Lopez, directrice gĂ©nĂ©rale de la FĂ©dĂ©ration des entreprises de services Ă  la personne.

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