LE MONDE 🔵 Carlos Alcaraz remporte le tournoi de Pékin face à Jannik Sinner, toujours sous la menace d’une suspension pour dopage
Le choc entre Jannik Sinner, numéro 1 mondial, et Carlos Alcaraz, numéro 3, a tenu toutes ses promesses, mercredi 2 octobre, en finale du tournoi ATP 500 de Pékin : du suspense, de somptueux coups gagnants, des défenses héroïques – au point, pour l’Espagnol, de devoir changer ses chaussures – et des retournements de situation jusque dans le jeu décisif du troisième set. Au bout de 3 h 21 min, Alcaraz est sorti vainqueur de ce duel 6-7 (8-6), 6-4, 7-6 (7-3).
Mené tout le premier set (5-2), l’Italien s’est accroché, a écarté trois balles de première manche, défait un break et conclu sur sa première occasion (7-6). Solide au service, l’Espagnol répliquait et s’octroyait le deuxième set en chassant deux balles de break et en inscrivant deux jeux blancs (6-4).
Tout allait donc se dénouer lors de la dernière manche, dont Carlos Alcaraz prenait les commandes dans un premier temps, en breakant le premier son adversaire (2-1). Mais la finale était relancée lorsque l’Espagnol passait complètement à côté de son jeu de service et offrait la possibilité au numéro 1 mondial de recoller à 4-4, puis de mener. Le duel se soldait alors au tie-break : distancé 3-0 par son adversaire, Carlos Alcaraz retrouvait son meilleur tennis pour s’offrir trois balles de match. Et la première tentative suffit.
Djokovic souligne les « incohérences » de la lutte antidopage
Avec cette victoire à l’ATP 500 de Pékin, Carlos Alcaraz décroche, à 21 ans, son seizième titre. Il égale ainsi son rival italien et matérialise la promesse d’un spectaculaire bras de fer entre les deux hommes à l’avenir. Cette saison, Alcaraz et Sinner se sont partagé les tournois du Grand Chelem : Roland-Garros et Wimbledon pour l’Espagnol, Melbourne et l’US Open pour l’Italien. En dix affrontements, l’avantage reste, pour le moment, à Jannik Sinner, qui en a remporté six.
Mais le ciel du numéro 1 mondial pourrait bien s’assombrir. Après avoir subi deux contrôles antidopage positifs au clostebol (une substance anabolisante et interdite), en mars lors du tournoi d’Indian Wells (Etats-Unis) puis hors compétition, le joueur de 23 ans est désormais sous la menace d’une suspension de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Dans un premier temps, fin août, l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis avait accepté sa justification : une contamination accidentelle en raison d’un spray en vente libre utilisé par un membre de son équipe pour soigner une blessure. Mais l’AMA a fait appel de cette décision auprès du Tribunal arbitral du sport le 28 septembre et requis « un à deux ans » de suspension à son encontre.
Dans le cadre d’une conférence de presse du Masters 1000 de Shanghaï, Novak Djokovic a souhaité, ce mercredi, que l’affaire trouve une issue « aussi vite que possible », soulignant les « incohérences » de la lutte antidopage dans le tennis. Le Serbe, détenteur de 24 trophées du Grand Chelem, a estimé qu’il y avait « trop d’organismes de gouvernance » en matière de dopage et que le cas de l’Italien « ne donnait pas du tout une bonne image de notre sport ».