LE MONDE 🔵 Benjamin Bernheim : « Dans ce disque, il y a beaucoup de moi, de ma nostalgie, de mes blessures » – Shango Media
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LE MONDE 🔵 Benjamin Bernheim : « Dans ce disque, il y a beaucoup de moi, de ma nostalgie, de mes blessures »

Le tĂ©nor Benjamin Bernheim interprète l’« Hymne d’Apollon Â» lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂ´ture des Jeux olympiques de Paris 2024, au Stade de France, Ă  Paris, le 11 aoĂ»t 2024.

Benjamin Bernheim est devenu « le tĂ©nor des JO Â» depuis qu’il a participĂ© Ă  la cĂ©rĂ©monie de clĂ´ture des Jeux olympiques du 11 aoĂ»t, qui le vit, accompagnĂ© par le pianiste volant et performeur suisse, Alain Roche, entonner en funambule au Stade de France une mĂ©lodie française, l’Hymne d’Apollon, harmonisĂ© par Gabriel FaurĂ© en 1896 (Ă  la requĂŞte de Pierre de Coubertin) d’après un chant antique retrouvĂ© Ă  Delphes.

Depuis les annĂ©es 2010 le chanteur s’est nĂ©anmoins imposĂ© sur les grandes scènes lyriques, de l’OpĂ©ra de Paris Ă  la Scala de Milan, de Covent Garden au Festival de Salzbourg sans oublier le prestigieux Metropolitan Opera de New York, oĂą il est actuellement programmĂ© dans le rĂ´le-titre des Contes d’Hoffmann d’Offenbach, dont la reprĂ©sentation du 5 octobre sera diffusĂ©e en direct et en HD par PathĂ© Live dans tous les cinĂ©mas affiliĂ©s. Nous avons rencontrĂ© l’artiste de 39 ans, qui vient de publier, chez Deutsche Grammophon, Douce France, un magnifique album exclusivement consacrĂ© Ă  la mĂ©lodie française, avant de se produire en rĂ©cital Ă  l’OpĂ©ra de Paris, le 24 novembre.

Etes-vous revenu de votre envolĂ©e nocturne dans le ciel du Stade de France, oĂą vous avez justement interprĂ©tĂ© une mĂ©lodie française de Gabriel FaurĂ© ?

Non sans difficulté je dois dire, tant ce moment hors du temps m’a profondément marqué. Mais il m’a fallu atterrir très vite pour assurer quelques jours plus tard la première des Contes d’Hoffmann d’Offenbach, dont je chantais le rôle-titre au Festival de Salzbourg.

Après deux premiers disques consacrĂ©s Ă  l’opĂ©ra, vous abordez avec « Douce France Â» le domaine particulier de la mĂ©lodie française. Pourquoi ?

Comme tous les chanteurs, j’ai Ă©tudiĂ© en parallèle l’opĂ©ra et le rĂ©pertoire de la mĂ©lodie française et du lied allemand. Ce sont deux mondes distincts, mais il convient quand mĂŞme de faire d’abord ses preuves Ă  l’opĂ©ra. C’est ainsi que mon premier disque, un florilège d’airs français et italiens, Ă©tait conçu comme une carte de visite afin d’entrer dans la discographie. Le deuxième, Boulevard des Italiens (2022), a rĂ©sultĂ© d’un travail historique et dramaturgique dĂ©veloppĂ© avec le Palazzetto Bru Zane autour du Paris lyrique du XIXe siècle qui vit les compositeurs transalpins – Puccini, Donizetti, Verdi, Spontini, Cherubini, Mascagni – se risquer Ă  composer en français. Ce troisième album est plus personnel. Il y a beaucoup de moi, de ma nostalgie, de mes fĂŞlures, de mes blessures.

Vous avez choisi d’interprĂ©ter les très connues « Nuits d’étĂ© Â», de Berlioz, et le plus confidentiel « Poème de l’amour et de la mer Â», d’Ernest Chausson. Quels ont Ă©tĂ© les critères de sĂ©lection ?

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