LE FIGARO 🔵 Nouveau premier ministre : Macron écarte les pistes Bertrand et Cazeneuve, pas de nomination mercredi
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Matignon : pas de nomination mercredi soir
C’est dorénavant officiel. La nomination du futur premier ministre n’aura pas lieu mercredi soir, a annoncé un proche d’Emmanuel Macron. Le président de la République continue ses consultations et teste de nouveaux noms, à l’instar du LR Michel Barnier.
«On avance. Les critères du prĂ©sident restent la non censurabilité», c’est-Ă -dire la garantie que le futur gouvernement ne sera pas immĂ©diatement renversĂ© dans une AssemblĂ©e nationale très fragmentĂ©e, «et la capacitĂ© Ă faire des coalitions car la situation politique l’exige», a dit ce proche du chef de l’Etat.
«Emmanuel Macron ne veut pas changer de politique», raille François Hollande
Invité de Quotidien mercredi soir, l’ancien président de la République François Hollande juge que c’est à l’Assemblée nationale de décider si «un nom convient avec le programme qui va avec». «Emmanuel Macron ne veut pas changer de politique, il cherche une personne, non censurable, mais qui aurait la même politique que lui», a-t-il fait valoir.
Et d’ajouter, cinglant à l’égard de son successeur : «Il ne veut céder ni sur le pouvoir ni sur sa politique. Il ne veut pas cohabiter.» Ce, alors que les Français auraient souhaité une «alternance». Alors que le «Front républicain» a fonctionné dans l’entre-deux tours des législatives, l’ex-chef de l’Etat a déploré que le RN est en passe de devenir l’«arbitre» du bloc politique. «
Matignon : la recherche d’un premier ministre «me fait penser aux “Feux de l’amour”», plaisante Roussel
Alors que la nomination d’un nouveau premier ministre ne devrait pas intervenir mercredi soir, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a jugé sur BFMTV que «beaucoup de Français commençaient à se détourner de ce feuilleton, de cette mauvaise série, qui me fait penser aux “Feux de l’amour”.» «Il se passe à chaque épisode quelque chose, mais si on en rate deux ou trois, et qu’on reprend la série, on a l’impression de n’avoir rien perdu et d’être toujours au même point», a-t-il ironisé.
«Là , c’est pareil, tous les jours, il y a un épisode nouveau. On peut avoir coupé la télé pendant quelques jours, et on en est toujours au même point.»
Rousseau accuse Macron de «transformer la démocratie en une vaste pièce de guignol»
La nomination d’un nouveau premier ministre étant très probablement repoussée, la députée NFP de Paris Sandrine Rousseau a raillé la stratégie d’Emmanuel Macron, qui serait «en passe de transformer la démocratie en une vaste pièce de guignol.» «Cela aura un coût, et sans doute, élevé. Je suis désolée de ce spectacle. Vraiment», tance l’écoféministe.
80 députés de gauche ont signé la demande de destitution de Macron
Cinq Ă©cologistes et trois dĂ©putĂ©s rĂ©unionnais proches de LFI se sont joints aux 72 Ă©lus insoumis Ă l’AssemblĂ©e nationale pour demander officiellement la destitution du prĂ©sident de la RĂ©publique, du fait de son refus de nommer Lucie Castets Ă Matignon. Cette proposition de rĂ©solution, dĂ©posĂ©e mardi au bureau de l’AssemblĂ©e au titre de l’article 68 de la Constitution, a Ă©tĂ© signĂ©e par 80 dĂ©putĂ©s au total, sur 577.
Outre les 72 dĂ©putĂ©s LFI, les signataires sont les Ă©cologistes Benjamin Lucas, Sandrine Rousseau, ClĂ©mentine Autain, Hendrik Davi et Danielle Simonnet – les trois derniers sont d’anciens «frondeurs» de LFI -, ainsi que les Ă©lus rĂ©unionnais Karine Lebon, Emeline Kbidi et FrĂ©dĂ©ric Maillot. Ces derniers, proches de LFI, siègent au sein du groupe GDR (Gauche dĂ©mocrate et rĂ©publicaine), qui regroupe des Ă©lus communistes et des ultramarins.
Le lancement de cette procĂ©dure de destitution se veut une «rĂ©ponse politique Ă la hauteur du coup de force antidĂ©mocratique qu’est en train de faire le prĂ©sident», avait expliquĂ© mardi lors d’un point de presse au Palais Bourbon la chef des dĂ©putĂ©s insoumis, Mathilde Panot. Le refus d’Emmanuel Macron de nommer Ă Matignon la candidate proposĂ©e par le Nouveau Front populaire, Lucie Castets, «constitue un manquement grave au devoir de respect de la volontĂ© exprimĂ©e par le suffrage universel», selon le texte prĂ©sentĂ© par les Insoumis.
Matignon : une nomination repoussée en début de semaine prochaine ?
Alors qu’Emmanuel Macron est toujours à la recherche d’un premier ministre, la fumée blanche ne devrait pas se dégager ce soir. Selon le journaliste du Figaro Louis Hausalter, Gabriel Attal «devrait toujours être à Matignon ce soir.»
Le prĂ©sident de la RĂ©publique serait sur le point «d’enterrer les pistes Bertrand et Cazeneuve» et de «tester de nouveaux noms». Un cadre du bloc central n’exclut plus «qu’il faille attendre après dimanche», soit après la fin des Jeux paralympiques.
EXCLUSIF – Avant de quitter Matignon, Gabriel Attal dĂ©fend son bilan
Difficile de dresser un bilan quand on a Ă©tĂ© l’un des premiers ministres les plus Ă©phĂ©mères de la Ve RĂ©publique. Seul Bernard Cazeneuve, chef du gouvernement pendant cinq mois pour clore le quinquennat de François Hollande, est restĂ© moins longtemps en poste que Gabriel Attal.
Ă€ quelques heures d’une passation de pouvoirs qui se fait attendre, son cabinet admet «une frustration» Ă avoir ainsi Ă©tĂ© «fauchĂ© par la dissolution». Alors mĂŞme que le trentenaire, plus jeune premier ministre de la Ve RĂ©publique, imaginait entrer dans le dur après les Ă©lections europĂ©ennes. Plusieurs projets de loi attendaient la fin de la pĂ©riode Ă©lectorale pour ĂŞtre prĂ©sentĂ©s. Et ainsi transformer en actes les mots d’un chef du gouvernement qui a fait de la «parole performative» la ligne directrice de son action.
Lire notre article | «C’est au prochain gouvernement qu’il appartiendra de transformer l’essai» : avant de quitter Matignon, Gabriel Attal dĂ©fend son bilan
RÉCIT – Les coulisses de la dĂ©claration de candidature anticipĂ©e d’Édouard Philippe Ă la prĂ©sidentielle
MĂŞme ses plus fidèles n’Ă©taient pas dans la confidence. Personne n’avait vraiment la tĂŞte Ă la prĂ©sidentielle lorsqu’Édouard Philippe annonce, mardi soir, Ă la surprise gĂ©nĂ©rale sa candidature Ă l’ÉlysĂ©e dans un entretien au Point. «Qu’est-ce qu’il fait ? C’est le pire timing !», souffle-t-on dans ses rangs, oĂą l’on n’avait pas vu venir ce coup de poker de rentrĂ©e. «Il a fait ça dans son coin, sans que grand monde ne soit au courant. Comme ça, aucune fuite possible», raconte l’un de ses proches, lui-mĂŞme surpris en dĂ©couvrant cette annonce en dĂ©but de soirĂ©e. Depuis des semaines, les regards sont plutĂ´t braquĂ©s sur l’interminable feuilleton de Matignon, alors qu’Emmanuel Macron, sous pression, cherche toujours son prochain premier ministre.
Lire notre article | «Il a fait ça dans son coin» : les coulisses de la dĂ©claration de candidature anticipĂ©e d’Édouard Philippe Ă la prĂ©sidentielle
Les conditions de Marine Le Pen pour ne pas censurer un «gouvernement politique»
Le Rassemblement national (RN) dĂ©voile un peu son jeu. Au risque de perdre ses Ă©lecteurs en conjectures. Après le veto infligĂ© Ă la dĂ©signation de Xavier Bertrand Ă Matignon, dont le nom a circulĂ© avec insistance mardi matin, le parti Ă la flamme a plaidĂ© pour un gouvernement «technique», dirigĂ© par une personnalitĂ© issue de la sociĂ©tĂ© civile. Une Ă©quipe apolitique qui ne subirait pas la censure des dĂ©putĂ©s nationalistes s’il mettait en vigueur la proportionnelle avant de possibles lĂ©gislatives en 2025.
Lire notre article | Les conditions de Marine Le Pen pour ne pas censurer un «gouvernement politique»
SĂ©bastien Chenu Ă©trille Xavier Bertrand et relance la piste Borloo
Le Rassemblement national s’opposera «prioritairement» Ă une Ă©ventuelle nomination Ă Matignon d’un Xavier Bertrand «qui n’a pas de colonne vertĂ©brale», a mis en garde SĂ©bastien Chenu, ouvrant Ă l’inverse la porte Ă un Jean-Louis Borloo «qui se comporte bien» avec ses opposants.
«Nous nous opposerons prioritairement à Xavier Bertrand», a affirmé le vice-président du RN sur LCI, réitérant la menace de «censure immédiate» de son parti si le patron de la région Hauts-de-France était choisi comme nouveau Premier ministre.
«Le malheur du monde a commencĂ© avec la nĂ©gation d’une victoire de la gauche», Ă©crit MĂ©lenchon
Alors qu’Emmanuel Macron hĂ©site entre la gauche et la droite pour choisir le futur premier ministre, Jean-Luc MĂ©lenchon se fend d’une pique sur X en Ă©voquant l’anniversaire de l’élection de l’ex-prĂ©sident chilien Salvador Allende. Ce candidat socialiste l’avait emportĂ© de justesse en 1970 devant l’ancien prĂ©sident de droite, mais avait connu des difficultĂ©s pour ĂŞtre reconnu, faisant face notamment Ă l’opposition des États-Unis dirigĂ©s par Nixon. RenversĂ© par un coup d’État trois ans plus tard, il se suicidera.
À lire aussiEntre Mélenchon et Macron, le PS se déchire
L’occasion pour le leader de La France insoumise de pointer le «libĂ©ralisme» Ă©conomique qui s’appliquera ensuite sur le continent amĂ©ricain et au-delĂ , avec «Reagan, Thatcher, Blair, Schröder et Macron». «Le malheur du monde a commencĂ© avec la nĂ©gation d’une victoire de la gauche», en conclut Jean-Luc MĂ©lenchon.
DÉCRYPTAGE – La rĂ©forme des retraites s’invite au cĹ“ur des tractations pour Matignon
Maintenant que la candidature de Lucie Castets a Ă©tĂ© dĂ©finitivement Ă©cartĂ©e, au grand dam du NFP, se pose la question des conditions dans lesquelles chacun des quatre groupes parlementaires de gauche acceptera de ne pas censurer le premier ministre que voudra bien nommer le prĂ©sident de la RĂ©publique. Et, encore une fois, l’abrogation de la rĂ©forme des retraites revient sur la table.
Le patron des sĂ©nateurs socialistes, Patrick Kanner, conditionne son soutien Ă , a minima, la suspension des dĂ©crets d’application de la rĂ©forme. Tout comme le dĂ©putĂ© socialiste JĂ©rĂ´me Guedj. «Il faut remettre le sujet sur la table, commencer par suspendre, geler», a-t-il rĂ©clamĂ© sur Radio J dimanche. Le premier secrĂ©taire du parti, Olivier Faure, continue, lui, de s’en tenir trait pour trait au programme du NFP, qui prĂ©voit l’abrogation pure et simple.
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«Ni moi ni personne de mon équipe n’avons touché le moindre euro de la part du Nouveau Front populaire», affirme Lucie Castets
Dans un message posté sur X, la candidate du Nouveau Front populaire pour le poste de premier ministre, Lucie Castets, a réagi aux informations publiées mardi par l’hebdomadaire Marianne selon lesquelles son entourage a établi un devis mensuel de 51.000 euros pour pouvoir continuer de travailler.
«Depuis ma dĂ©signation le 23 juillet, ni moi ni personne de mon Ă©quipe n’avons touchĂ© le moindre euro de la part du Nouveau Front populaire. Une estimation budgĂ©taire avait Ă©tĂ© proposĂ©e en juillet par le NFP, elle n’a jamais Ă©tĂ© mise en Ĺ“uvre. Les centaines d’heures de prĂ©paration, de rĂ©unions et de dĂ©placements ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă titre bĂ©nĂ©vole», Ă©crit-elle.
«Je n’ai pas eu de proposition officielle» pour être premier ministre, déclare Karim Bouamrane
Un temps pressenti pour être nommé premier ministre, le maire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) a affirmé ne pas avoir eu de «proposition officielle» de la part d’Emmanuel Macron. «Je n’ai pas reçu de SMS, de lettre, me disant que j’étais convié à être premier ministre.»
«En revanche, a-t-il ajouté, il y avait eu des échanges à plusieurs reprises avec ses conseillers et avec le président de la République.»
«Nous voulons un premier ministre de cohabitation», déclare Bruno Retailleau
«Nous voulons un premier ministre de cohabitation, qui applique l’article 20 de la Constitution : c’est le gouvernement qui détermine et qui conduit la politique de la nation. Ce n’est pas le président de la République», a affirmé le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau.
Bernard Cazeneuve Ă Matignon serait «une forme d’anomalie» estime Olivier Faure
Olivier Faure, premier secrĂ©taire du Parti socialiste, a jugĂ© sur TF1 qu’il fallait une personnalitĂ© de gauche au poste de premier ministre et qu’Ă ce titre ce serait «une forme d’anomalie» de choisir Bernard Cazeneuve, «le seul homme de gauche qui s’est battu contre le Front populaire».
La patronne de la CFDT juge «urgent» d’avoir un premier ministre et «de pouvoir mener les rĂ©formes pour rĂ©pondre aux attentes sociales»
«Il est urgent plus que jamais d’avoir un premier ministre et de pouvoir mener les rĂ©formes pour rĂ©pondre aux attentes sociales», a estimĂ© ce mercredi matin sur Franceinfo la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de la CFDT Marylise LĂ©on, jugeant que la recherche d’un premier ministre prenait «trop de temps».
La syndicaliste a par ailleurs appelĂ© le futur gouvernement à «un changement de mĂ©thode». «On ne peut pas continuer avec des responsables politiques qui font semblant de nous Ă©couter et qui dĂ©roulent quoi qu’il arrive», a-t-elle ajoutĂ©.
Sébastien Chenu accuse Xavier Bertrand de «mythomanie XXL»
Toujours en lice pour Matignon, Xavier Bertrand a Ă©changĂ© mercredi avec le lepĂ©niste SĂ©bastien Chenu, d’après Politico. Une information confirmĂ©e par le dĂ©putĂ© Rassemblement national ce mercredi matin sur LCI. «Je lui ai fait un petit SMS hier […], pour lui dire d’arrĂŞter de propager ce genre de rumeurs», a-t-il indiquĂ©. «Pour essayer d’être nommĂ©, […] il dit qu’il a reçu des assurances du Rassemblement national, qu’on ne s’opposerait pas Ă lui. J’ai bien redit qu’il serait le premier sur la liste Ă qui on s’opposerait». Et d’accuser le prĂ©sident LR des Hauts-de-France d’«une espèce de mythomanie XXL».
«C’est le coup de bluff de l’agent d’assurances qui essaie de faire croire à Emmanuel Macron, pour être nommé un peu au forcing, qu’en fait tout le monde sera bienveillant à son endroit», a renchéri l’élu du Nord alors que le RN menace Xavier Bertrand de censure immédiate en cas de nomination.
Lire notre rĂ©cit | Xavier Bertrand et le RN, rĂ©cit d’une animositĂ© rĂ©ciproque
«Nous ne nous opposerons pas à la nomination de Xavier Bertrand», affirme Bruno Retailleau
«Nous ne nous opposerons pas à la nomination de Xavier Bertrand» au poste de premier ministre, a affirmé sur BFMTV le président du groupe LR au Sénat.
Le président de la région Hauts-de-France est effectivement pressenti, à l’instar du socialiste Bernard Cazeneuve, pour être nommé à la tête du prochain gouvernement.
«À une condition, a-t-il ajouté. Que ce soit pour faire une politique de droite.» Et de poser ses conditions : «révolution pour une meilleure justice pénale», une transformation de l’aide médicale d’État (AME) ou encore davantage de fermeté sur l’immigration.
Le PS Ă©carte un soutien inconditionnel Ă un gouvernement Cazeneuve
Le Parti socialiste (PS) a Ă©cartĂ© mardi soir un soutien inconditionnel Ă un gouvernement menĂ© par l’ex-socialiste Bernard Cazeneuve, fragilisant cette option envisagĂ©e par Emmanuel Macron, toujours Ă la recherche d’un locataire pour Matignon.
Au sein du PS, toujours partagĂ© par d’importantes divergences stratĂ©giques et de lignes politiques, l’option Cazeneuve divise, une partie plaidant pour un feu vert Ă celui qui a quittĂ© le parti pour dĂ©noncer son alliance avec La France insoumise.
La direction souhaitait de son côté continuer à défendre la candidate du Nouveau Front populaire, Lucie Castets, rejetée par Emmanuel Macron, et ne pas se positionner sur un nom mais sur un projet.
Lire notre article | Nouveau premier ministre : le PS Ă©carte un soutien inconditionnel Ă un gouvernement Cazeneuve
«La situation n’est plus possible, Emmanuel Macron est dans l’impasse», tonne Éric Coquerel
«La situation n’est plus possible, Emmanuel Macron est dans l’impasse, il n’y arrive pas», a fustigĂ© ce mercredi matin sur Franceinfo le dĂ©putĂ© Insoumis Éric Coquerel. «Il doit maintenant au moins faire le moindre mal au pays et donc proposer Ă Lucie Castets de gouverner. C’est ça qui le sortirait de l’impasse dans laquelle il s’est mis», a estimĂ© l’élu du Nouveau Front populaire (NFP).
Sur le budget 2025 et l’alerte de Bercy sur le dĂ©rapage du dĂ©ficit public, le prĂ©sident de la commission des Finances de l’AssemblĂ©e a jugĂ© qu’Emmanuel Macron mettait «tout en branle pour qu’on n’ait pas d’autre choix que leur logique d’austĂ©ritĂ©, de compĂ©titivitĂ© et d’offre».
Olivier Faure souhaite que le Parlement s’accorde sur un programme de gouvernement avant de nommer un premier ministre
«Avant de se poser la question de qui, il faut se poser la question de quoi», a martelé Olivier Faure ce mercredi matin sur TF1. Refusant de commenter les noms qui circulent pour Matignon, le premier secrétaire du Parti socialiste souhaite plutôt lancer «une négociation» entre les parlementaires. «Puisque la question des noms crispe tout le monde à chaque fois, ce que nous suggérons c’est que nous commencions par nous poser la question de savoir quels seraient les compromis bâtis, et sur cette base-là , choisir ensuite un premier ministre», a-t-il défendu. Un processus qui pourrait prendre «encore quelques semaines», selon le socialiste.
Alors que les noms de Bernard Cazeneuve et de Xavier Bertrand sont toujours sur la table pour le poste de premier ministre, Olivier Faure tempère : «Ni Xavier Bertrand, ni Bernard Cazeneuve n’ont à ce jour expliqué ce qu’étaient les raisons qui les poussaient à aller à Matignon. Aucun des deux n’a expliqué ce qu’il ferait sur les retraites, sur les salaires, et sur le reste». Tout en indiquant au sujet du président LR des Hauts-de-France qu’«il n’y a aucun doute que nous le censurerions».
DÉCRYPTAGE – La pression monte pour l’ouverture d’une session extraordinaire Ă l’AssemblĂ©e nationale
Les travaux du Palais Bourbon reprendront-ils rapidement ? C’est en tout cas ce que souhaitent plusieurs groupes importants de l’AssemblĂ©e nationale, qui depuis quelques jours manifestent leur volontĂ© d’accĂ©lĂ©rer la reprise des dĂ©bats.
Marine Le Pen a notamment exigĂ©, dans une lettre ouverte publiĂ©e en dĂ©but de semaine, la tenue d’une session extraordinaire Ă la Chambre basse, compte tenu de «la situation difficile que traverse» la France. Un souhait notamment partagĂ© par les communistes et les Ă©cologistes.
La confĂ©rence des prĂ©sidents de l’AssemblĂ©e, qui doit se rĂ©unir prochainement, devrait dĂ©battre de ce sujet.
Lire notre article | La pression monte pour l’ouverture d’une session extraordinaire Ă l’AssemblĂ©e
«C’est le chaos en France», s’insurge Fabien Roussel
«Même le monde économique est inquiet de ne pas savoir comment va se passer la rentrée», a estimé au micro de RTL le secrétaire national du Parti communiste français (PCF).
«Nous avons dit au président de la République [hier au téléphone] que les députés du Nouveau Front populaire demandent qu’une politique de changement soit mise en œuvre et que nous sommes prêts pour des compromis», a précisé Fabien Roussel.
Xavier Bertrand «n’est pas sincère et n’a pas de convictions», dénonce Éric Ciotti
«M. Bertrand, c’est la fausse droite. […] Une droite qui vote Ă gauche, une droite immobile», a dĂ©noncĂ© Éric Ciotti, le prĂ©sident des RĂ©publicains, sur France 2. «Nous regardons ce spectacle lamentable de la dissolution, et depuis presque deux mois, Gabriel Attal a dĂ©missionnĂ© mais est toujours en place», a-t-il ajoutĂ©.
«Cette impuissance est le résultat des combinazione électorales. Eh bien, que ce beau monde se mette d’accord, ils ont tous appelé à voter contre la coalition des droites», a-t-il tancé. «M. Bertrand s’est opposé à cette alliance, a appelé à voter communiste ou pour des Insoumis. M. Bertrand, je le connais bien, n’a pas de convictions, il n’est pas sincère, a toujours trahi la droite et je ne lui accorderai pas ma confiance».
Présidentielle 2027 : Édouard Philippe sort du bois
Alors que la situation politique fait du surplace, l’ancien premier ministre Édouard Philippe a choisi d’ouvrir un nouveau front de son cĂ´tĂ© en officialisant mardi soir sa candidature Ă la prĂ©sidentielle de 2027. Une manière pour l’actuel maire du Havre et fondateur du parti Horizons d’enjamber la bataille actuelle, dĂ©cidĂ©ment embourbĂ©e.
«Le macronisme, c’est long, très long, surtout Ă la fin» : l’éditorial de Vincent TrĂ©molet de Villers
Cinquante jours de consultations, d’oscillations, de tergiversations pour aboutir Ă des hypothèses dĂ©jĂ Ă©voquĂ©es dans la semaine du 7 juillet (Cazeneuve, Bertrand, Migaud, Larcher…) ou sortir un parfait inconnu, Thierry Beaudet, dont le talent propre est de prĂ©sider une institution reconnue depuis longtemps d’inutilitĂ© publique.
Marcel AymĂ© aurait fait une nouvelle de ce chef d’un gigantesque organisme du vide oĂą l’on rĂ©dige des rapports au kilomètre en sachant que jamais personne ne les lira. Inutile, Thierry Beaudet ne devrait heureusement pas passer la muraille du Cese pour rejoindre Matignon. Maigre consolation, puisque, deux mois après le second tour des Ă©lections lĂ©gislatives, nous subissons interminablement le spectacle consternant d’un pouvoir rĂ©trĂ©ci, embrouillĂ©, qui se rĂŞve encore en Machiavel.
Lire notre Ă©ditorial | «Pour Emmanuel Macron, gouverner, c’est surseoir?»
Nouveau Front populaire, LR, RN… Les oppositions en embuscade
Ă€ gauche, les Insoumis continuent d’affirmer qu’ils censureront tout autre premier ministre que Lucie Castets. Quant aux socialistes, ils ont fermĂ© la porte Ă Xavier Bertrand, et affichent une ligne circonspecte face Ă Bernard Cazeneuve.
Ă€ droite, après avoir campĂ© sur leur refus de toute participation Ă un gouvernement ou Ă une coalition, les dirigeants des RĂ©publicains ont finalement ouvert la porte Ă l’hypothèse Xavier Bertrand… tout en affirmant qu’elle n’Ă©tait sans doute pas «viable».
Car le RN s’oppose frontalement au patron des Hauts-de-France, qu’il juge trop hostile Ă ses idĂ©es et ses Ă©lecteurs, et estime «impossible» un gouvernement Cazeneuve car il «tiendrait une politique de gauche».
Les hypothèses Bertrand et Cazeneuve sont toujours sur la table
Après avoir fait circuler lundi la piste Thierry Beaudet – le prĂ©sident du Cese, inconnu du grand public, qui aurait pu devenir un premier ministre «technique» – l’ÉlysĂ©e penchait mardi soir «plutĂ´t» pour «une solution politique», selon un proche du prĂ©sident de la RĂ©publique.
Dans cette optique, la prĂ©sidence continuait d’avancer les noms de deux personnalitĂ©s expĂ©rimentĂ©es, l’un venu de la gauche, l’ex-premier ministre Bernard Cazeneuve, l’autre de la droite, le prĂ©sident des Hauts-de-France Xavier Bertrand. Une forme de finale en somme… sans exclure l’Ă©mergence d’un troisième nom, dixit un conseiller de l’exĂ©cutif !
Lire notre article | Xavier Bertrand contre Bernard Cazeneuve : Macron met en scène une laborieuse «finale» pour Matignon
Bonjour et bienvenu dans ce direct
À quand la fumée blanche ? Cinquante jours après la démission du gouvernement de Gabriel Attal, la quête d’Emmanuel Macron à la recherche d’un nouveau premier ministre se poursuit ce mercredi.
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