LE FIGARO 🔵 Maison squattĂ©e par des proxĂ©nètes Ă  Marseille : les occupants illĂ©gaux ont Ă©tĂ© expulsĂ©s – Shango Media
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LE FIGARO 🔵 Maison squattée par des proxénètes à Marseille : les occupants illégaux ont été expulsés

Le couple de squatteurs, déjà condamné pour leur appartenance à un réseau de proxénétisme nigérian, a quitté le logement mercredi. Sept mois se sont écoulés depuis la décision de justice qui avait tranché en faveur de l’expulsion.

Le Figaro Marseille

«Je l’ai retrouvĂ©e dans un Ă©tat lamentable. Mais on a rĂ©cupĂ©rĂ© les lieux. Je suis très contente», souffle Juliette* en Ă©voquant ses retrouvailles avec sa maison illĂ©galement occupĂ©e depuis près de quatre ans. Comme confirmĂ© au Figaro par la voix de son avocat, Me Christophe Jervolino, le couple de squatteurs et leurs quatre enfants ont quittĂ© le logement mercredi dans la journĂ©e avant d’être relogĂ©s dans un hĂ´tel de la rĂ©gion.

«Ils ont tenté de rester jusqu’au bout dans la maison et pensaient pouvoir jouer sur la corde sensible des enfants. Le logement est dans un état catastrophique. Je suis très heureux pour ma cliente, elle et son mari vont pouvoir avancer», souffle le conseil. La sexagénaire, dont le mari avait été diagnostiqué de la maladie d’Alzheimer il y a quelques années, s’était lancée dans une véritable bataille judiciaire pour obtenir gain de cause après avoir confié la location de sa maison de 120 mètres carrés à un couple qui se trouvait «dans une situation sociale difficile».

Quelques mois seulement après l’emménagement, les deux occupants avaient cessé de payer leur loyer, accumulant les dettes et agressant même leur propriétaire lors d’une visite. Au total, Juliette aurait perdu plus de 28.000 euros de loyers impayés, sans compter les milliers d’euros de frais de justice, d’huissiers et de serruriers. «Il a fallu dépenser 2000 euros de serrurier. Comme ces personnes ne sont pas solvables, la propriétaire va devoir engager de nouveaux frais», explique Christophe Jervolino.

Sept mois pour une expulsion

Fin avril dernier, la justice avait finalement donnĂ© raison Ă  la sexagĂ©naire et condamnĂ© le couple Ă  quitter les lieux. Ce dernier, dĂ©jĂ  condamnĂ© en 2015 Ă  des peines de prison ferme pour son appartenance Ă  un rĂ©seau de proxĂ©nĂ©tisme nigĂ©rian ayant exploitĂ© une vingtaine de femmes, avait refusĂ© d’obtempĂ©rer. La trĂŞve hivernale approchant, l’expulsion aurait pu ĂŞtre retardĂ©e Ă  2025 voire Ă  2026 selon les autoritĂ©s que Juliette avait tentĂ© d’alerter Ă  plusieurs reprises.

Au total, sept mois auront Ă©tĂ© nĂ©cessaires Ă  la prĂ©fecture des Bouches-du-RhĂ´ne pour agir après avoir Ă©tĂ© mise sous pression par la mĂ©diatisation de l’affaire. «On a eu un dossier assez efficace, c’est assez rare d’aller aussi vite. En gĂ©nĂ©ral, le recours Ă  la fonction publique peut prendre plusieurs annĂ©es», lâche Me Jervolino.

«Toute cette année d’attente montre à quel point l’État et la Justice sont défaillants. On est face à des procédures qui prennent du temps alors que l’on se trouve dans des situations d’urgence. Ce n’est pas normal», peste le conseil en précisant que les loyers impayés pourraient ne jamais être remboursés à sa cliente.

*Le prénom a été modifié.

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