LE FIGARO 🔵 Le prince Harry se prépare-t-il en secret à réintégrer la famille royale ?

La première fois que l’on a douté, c’était en juin 2022. À voir le prince Harry ainsi juché sur son destrier, coiffé d’une bombe d’équitation et doté de lunettes de protection lors d’un match de polo à Carpinteria, on se demandait si le duc de Sussex n’avait pas un peu le mal du pays. Le cadet du roi Charles III a en effet pratiqué cette activité durant de longues années lorsqu’il vivait en Angleterre – le polo n’étant pas exactement le sport de prédilection des Californiens.

«Couper des rubans»

Depuis 2020, le fossé entre le prince et sa famille n’a pourtant cessé de se creuser. Le «Megxit», l’interview accordée par les Sussex à Oprah Winfrey, leur série Netflix et la parution des mémoires abrasives du prince Harry ont achevé de distendre leurs liens. Mais on a toujours eu du mal à croire que la nouvelle vie du duc de Sussex le comble pleinement… Certes, le fils cadet de Charles III s’est un temps satisfait de ses sorties au marché, de ses promenades sous le soleil de la West Coast, de ses quelques incursions sur les photocalls et de sa villa aux neuf chambres, agrémentée d’un poulailler abritant une dizaine de volatiles. Mais cela ne serait, semble-t-il, plus le cas.

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À l’aube de ses 40 ans – il célébrera son anniversaire le dimanche 15 septembre à Montecito -, le prince Harry chercherait désormais à regagner l’Angleterre. Mieux encore, le duc de Sussex envisagerait même de réintégrer le giron royal, selon le Daily Mail , le samedi 31 août. Il entendrait, pour ce faire, se réconcilier avec son père. Et l’on apprend, médusée, que le duc de Sussex aurait recontacté ses vieilles connaissances britanniques dans le plus grand secret, via WhatsApp. Le tout, dans l’optique de préparer son retour en grâce. 

Dans les faits, il serait prêt à effectuer des missions royales «très discrètes». Quitte à se contenter de «couper des rubans» pendant quelque temps. En quête d’un nouveau «but», le prince Harry serait ainsi enclin à «travailler de nouveau» avec les Windsor. Une «réhabilitation» que le principal intéressé entendrait effectuer avec l’aide de ses amis anglais haut placés, contactés par surprise après quatre années d’exil. Le surnom de cette minutieuse entreprise ? L’«Opération faire sortir Harry de l’ombre», toujours selon le Daily Mail. Ce dernier n’envisagerait toutefois qu’un retour partiel au Royaume-Uni, conservant sa vie aux États-Unis. Pour réunir le meilleur des deux mondes ?

«Harry s’ennuie»

Une telle audace nous laisse pantoise. Tout comme le Times , qui ne manque pas de railler le prince déchu. «Harry s’ennuie et veut rentrer à la maison», ironise la journaliste Hilary Rose. Vous avez dit indécis ? En 2020, les Sussex quittaient le Royaume-Uni – mais aussi leurs fonctions royales – avec perte et fracas, s’envolant pour l’Amérique du Nord. Et semblaient mener grand train aux États-Unis, où ils ont lancé leur fondation Archewell et conclu de juteux accords avec Netflix et Spotify. Tout en dénonçant, trois années durant, les mœurs des Windsor. 

Et l’on s’interroge : à l’aube de la quarantaine, le duc de Sussex serait-il complètement paumé ? Ces derniers mois, le père d’Archie et Lilibet a plusieurs fois agité le drapeau blanc en direction de Buckingham. En mars, il s’est ainsi fendu d’un communiqué dans lequel il souhaitait «santé et guérison» à Kate Middleton, atteinte d’un cancer. Il a en outre rendu une (brève) visite à Charles III, également touché par cette maladie. Puis refusé de faire la promotion de la version poche de son ouvrage Le Suppléant, pour ne pas jeter de l’huile sur le feu. Le prince aurait qui plus est renoncé à rédiger le second tome de ses mémoires – une condition qui figurait pourtant dans son contrat avec la maison d’édition Penguin Random House -, clamant son amour pour sa famille dans les médias. 

Un couple en danger ?

Une opération reconquête d’autant plus assidue que le prince Harry ne goûterait plus vraiment les joies de la vie en Californie. Une source proche du trentenaire assure dans le Sun  qu’il se sentirait «de plus en plus isolé» au sein de l’État doré – d’où son besoin de renouer avec ses anciens amis anglais. Et si le duc de Sussex a semblé ravi de son voyage en Colombie – du 15 au 18 août -, embrassant son épouse sur le front, abordant le thème de la santé mentale chez les jeunes et esquissant quelques pas de danse avec Meghan Markle, il garderait, en coulisses, un souvenir un brin amer de ce périple, souffrant d’avoir été éclipsé à plusieurs reprises par sa femme. Pour la biographe royale Angela Levin, le prince Harry ne serait pas même le «suppléant de son épouse»… En juin 2023, le Sun révélait par ailleurs que cette dernière courait les fêtes huppées de Hollywood sans son mari, qui aspirerait à davantage de tranquillité. Au point que le couple aurait pris ses distances, les deux époux passant du temps «chacun de leur côté». Le prince Harry, «éreinté par la parentalité», disposerait même d’une chambre à son nom dans une grande chaîne d’hôtels de Montecito, afin de «s’évader» en solo. 

Opération séduction

Côté communication, le prince Harry aurait opté pour un radical changement de stratégie. Lassé des «attachés de presse hollywoodiens», le duc a récemment vu son dixième collaborateur claquer la porte, fin 2023. Christine Weil Schirmer, la directrice de communication des Sussex, a ainsi démissionné après trois années de bons et loyaux services. Une décision qui servirait le npossible nouveau modus operandi du prince Harry, plus soucieux désormais de consulter ses anciens associés britanniques.

À bien y penser, on se dit qu’assister au concert de Katy Perry ou à des matchs de basket, tout en préparant un show sur le polo pour Netflix, n’a peut-être pas suffi à combler le duc. Mais on a bien du mal à croire que «Dirty Harry» puisse si facilement opérer son come-back. Le roi Charles III, qui serait, dit-on, «ouvert» à une potentielle réconciliation, esquiverait d’ailleurs les appels et visites de son fils cadet. Le prince William, dont le cadet attendrait des excuses, serait, pour sa part, échaudé par les révélations du prince Harry dans son livre au sujet de son épouse Kate Middleton. Quant à la reine Camilla, il n’est pas certain qu’elle accueille à bras ouverts l’homme qui l’a qualifiée de «dangereuse et méchante» dans la presse. Des amis du duc de Sussex ont, depuis, tenté d’éteindre l’incendie, assurant que ce dernier «n’était pas intéressé» à l’idée de quitter sa vie aux États-Unis, ni ses nouveaux amis «incroyables». Et l’on se console volontiers en se disant que notre rentrée s’annonce, décidément, bien moins compliquée que celle de l’éternel suppléant.