LE FIGARO 🔵 Indexia : deux ans de prison requis contre Sadri Fegaier, le PDG du groupe – Shango Media
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LE FIGARO 🔵 Indexia : deux ans de prison requis contre Sadri Fegaier, le PDG du groupe

Le Parquet a demandĂ© mercredi les peines maximales Ă  l’encontre du fondateur du courtier en assurance SFAM et de six de ses sociĂ©tĂ©s.

Il s’agit de la peine maximale. Le parquet a requis mercredi une peine de deux ans de prison, dont 18 mois ferme, Ă  l’encontre de l’ancien patron d’Indexia (Sfam), Sadri Fegaier, avec un placement immĂ©diat en dĂ©tention. L’homme d’affaires de 44 ans, ainsi que six de ses sociĂ©tĂ©s (Sfam, AMP Serena, Cyrana, Foriou, Hubside et SFK Group) comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris depuis le 23 septembre pour pratiques commerciales trompeuses. «Je pense que Sadri Fegaier est passĂ© maĂ®tre dans l’art de convaincre en trompant, sans vraiment mentir, a insistĂ© mercredi la procureure Anne Proust. Il a bâti sa fortune sur un «business model» frauduleux qui rĂ©sulte d’un choix de sa part»

Le parquet a demandĂ© en outre la peine maximale de 300.000 euros d’amende contre Sadri Fegaier et de 50 000 Ă  1,5 million d’euros Ă  l’encontre des six sociĂ©tĂ©s. Â«Je mesure combien de manière durable, de manière grave et douloureuse l’ordre public a Ă©tĂ© atteint» Ă  travers cette affaire, a ajoutĂ© Anne Proust, la reprĂ©sentante du ministère public. Sadri Fegaier est soupçonnĂ© d’avoir fait souscrire Ă  des centaines de consommateurs des contrats d’assurance pour leurs appareils multimĂ©dias (ordinateurs, tĂ©lĂ©phones) et d’avoir Ă©laborĂ© une procĂ©dure complexe ayant pour objectif de les dĂ©courager dans leurs demandes de rĂ©siliation ou de remboursements, entre 2014 et 2022. 

Dans le dĂ©tail, les consommateurs se voyaient proposer, au moment de leur achat, des assurances pour une quinzaine d’euros par mois. Des annĂ©es plus tard, ils sont des centaines Ă  avoir vu les prĂ©lèvements se multiplier, atteignant jusqu’Ă  des dizaines de milliers d’euros au total, sans avoir signĂ© d’avenant ou affirmant n’avoir mĂŞme jamais signĂ© de contrat d’assurance. Des clients abusĂ©s avaient alertĂ© l’association de consommateurs UFC-Que choisir et transmis des signalements Ă  la rĂ©pression des fraudes, qui avait ouvert une enquĂŞte en 2018 qui s’Ă©tait soldĂ©e en 2019 par une transaction pĂ©nale de 10 millions d’euros. Les rĂ©clamations avaient pourtant continuĂ©, de nombreux consommateurs dĂ©nonçant des demandes de rĂ©siliation et de remboursement jamais appliquĂ©es. Près de 2.000 personnes se sont constituĂ©es partie civile dans cette affaire. 

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