LE FIGARO 🔵 Il y a plus d’un siècle, quand l’Argentine était aussi riche que la Suisse
RÉCIT – Le tonitruant Javier Milei, Ă©lu prĂ©sident dimanche, souhaite restaurer une «puissance mondiale». Un discours qui plonge ses racines dans un âge d’or depuis longtemps rĂ©volu.
Avec ses airs de vieux rocker, ses saillies violentes contre l’État, le pape ou l’écologie, Javier Milei, le «Trump de la pampa», peut dĂ©concerter, inquiĂ©ter autant que prĂŞter Ă sourire. Au point de faire oublier que le nouveau prĂ©sident argentin, Ă©lu dimanche, Ă©conomiste libertarien, lecteur d’Ayn Rand et de Murray Rothbard, dĂ©ploie une vision idĂ©ologique structurĂ©e – mais non moins radicale – de son combat politique, bien plus que son cousin d’AmĂ©rique du Nord, peu versĂ© dans les dĂ©bats intellectuels. «L’idĂ©ologie de Javier Milei est profondĂ©ment utopique», rappelait rĂ©cemment la revue Le Grand continent. Elle est influencĂ©e par ses lectures thĂ©oriques radicales, bien sĂ»r, mais aussi par un âge d’or argentin, qui aura durĂ© Ă peine plus d’un demi-siècle, du milieu du 19e siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Cette période révolue se devine en filigrane de ses déclarations souvent outrancières. Comme lorsque, dimanche, quelques heures après l’annonce de sa victoire, le nouveau président…