LE FIGARO 🔵 France-Italie : 5 questions sur la rentrée attendue des Bleus

L’équipe de France a-t-elle conscience de devoir réenchanter le public après l’Euro ?

Oui et non. En interne, le staff des Bleus, dont certains ont revu tous les matchs de l’Euro, est conscient de devoir offrir du spectacle après le jeu ennuyeux proposé en Allemagne malgré une demi-finale face à l’Espagne (défait 2-1). Face aux micros, c’est une autre histoire. «On a des remises en question à faire, mais je pense que les résultats, il ne faut pas tout jeter et noircir le tableau», assume Jules Koundé. Idem pour Didier Deschamps, sous contrat jusqu’en 2026. 

«Il peut y avoir des personnes déçues mais ils aiment l’équipe de France  et ils la soutiennent. C’est à nous de maintenir ce lien, de le cultiver. Les joueurs ont besoin de cet amour et de ce soutien.» Avec la vague de bonheur des JO, la simplicité des héros olympiques, les joueurs de l’équipe de France doivent raviver la flamme. Cela passe par une victoire, du jeu, des sourires et des prises de risque. Chiche ?

Quelles sont les nouveautés des Bleus ?

Dans le groupe des 23, ils sont trois à découvrir la sélection. Michael Olise (Bayern Munich), Manu Koné (AS Rome) et Loïc Badé (FC Séville). Le premier cité, vraie attraction de ce rassemblement après sa médaille d’argent aux JO, possède toutes les cartes pour s’installer en équipe de France. Il aurait pu jouer pour l’Angleterre, le Nigeria ou encore l’Algérie, pays d’origine de ses parents, mais il a choisi la France. Et tant mieux. 

Avec son pied gauche, sa lecture de jeu, son culot, Olise est un vrai beau joueur de football. On l’a vu lors des Jeux où il fut le stratège de la formation de «Titi» Henry. «Vous n’avez encore rien vu», lâchait d’ailleurs le champion du monde 1998 au sujet du joueur formé en Angleterre et qui a gardé l’accent british.

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Dans une équipe de France qui manque de joueurs créatifs, Michael Olise, 22 ans, arrive au meilleur des moments. Tout sauf anodin qu’il débute vendredi soir au Parc des Princes dès son arrivée en sélection. Le moment est venu. À lui de ne pas rater la marche. Pour les deux autres (Koné et Badé), ils doivent leur présence à des absences et sont encore loin de pouvoir rêver à une place assurée dans le groupe des 23. 

Quelle équipe Didier Deschamps va-t-il aligner ?

La volonté est claire et affichée depuis jeudi dernier et l’annonce de la liste des 23 pour cette séquence internationale. Face aux calendriers surchargés, le patron des Bleus ne veut pas en rajouter. Après ce qu’il a vu à l’Euro, avec certains joueurs à bout de souffle (Mbappé, Griezmann…), «DD» fera tourner entre vendredi et lundi. 

Jeudi soir sur la pelouse du Parc des Princes, lors de la séance à huis clos, une attaque Mbappé en pointe, avec Olise derrière lui, Kolo Muani à droite et Barcola à gauche était alignée. Fofana et Kanté au milieu. En défense, du classique, en dehors de Koundé remplacé par Clauss. L’idée de Deschamps sera d’ouvrir son groupe avec des éléments frais (Olise, Barcola) et de l’expérience (Mbappé, Kanté, socle défensif…). À Décines contre la Belgique, ce sera une autre histoire.

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Que vaut l’Italie ?

Pas grand-chose. À l’Euro en Allemagne, la sélection italienne a été piteusement sortie dès les 8es de finale par la Suisse (2-0). Un nouvel échec après la non-qualification à la Coupe du monde 2022. Qu’il est loin le titre de champion d’Europe décroché en 2021 face à l’Angleterre. La Squadra Azura souffre d’un manque cruel de talents. En dehors de Gianluigi Donnarumma, aucun joueur ne fait partie du top 6 mondial à son poste. Pour le déplacement à Paris, Luciano Spaletti n’a pas convoqué Jorginho, Acerbi, Darmian et doit se passer des services de Barella, Chiesa, mais peut compter sur le retour de Tonali dans l’entrejeu. Si l’Italie reste une grande nation du foot par son histoire et palmarès (4 titres de champion du monde, 2 Euro), sur le papier, elle n’a plus rien d’un cador qui fait peur à ses adversaires.

Pourquoi ce match se joue-t-il au Parc des Princes ?

Depuis le 19 juin 2023 et une victoire contre la Grêce avec un but de Mbappé, l’équipe de France n’a plus joué au Stade de France. Bis repetita vendredi soir avec une affiche au Parc des Princes devant 45.000 spectateurs et lundi face à la Belgique du côté de Décines au Groupama Stadium. La raison est simple, entre les travaux dans l’enceinte de Saint-Denis, les JO et désormais les paralympiques, impossible pour les Bleus de jouer dans leur habituel jardin. Ce sera terminé le 14 novembre prochain avec la réception de l’Israël – peut-être à huis clos.