LE FIGARO 🔵 Elon Musk, la philosophie familiale d’un «serial father»

En 2007 est sorti le film Idiocracy. L’histoire d’un soldat à l’intelligence on ne peut plus moyenne cryogénisé par l’armée en compagnie d’une jeune prostituée à l’intelligence on ne peut plus moyenne car nul ne les regretterait si l’expérience venait à mal tourner. Elle tourne mal et les cobayes, oubliés, se réveillent 500 ans plus tard dans une Amérique abrutie où l’émission la plus regardée met en scène un homme qui se fait écraser les testicules de toutes sortes de façons, et où leur QI banal les hisse au rang de surdoués. Le film, très drôle, d’une rare vulgarité, a connu un succès tardif et fait au mieux office de satyre maligne. Pour Elon Musk, patron de Tesla, Space X, Neuralink, X, nouveau responsable du «Département de l’efficacité gouvernementale américaine», il est une référence existentielle.

De l’histoire Elon Musk, père de douze enfants de trois femmes différentes, retient surtout la scène d’introduction. On y voit deux trentenaires proprets, Trevor et Carol, confier d’une voix fébrile que oui, ils désirent des enfants. «C’est une décision importante», élude toutefois Trevor. Au plan suivant, une femme dépeignée et visiblement pauvre beugle : «tu m’as encore mise en cloque !» à son mari qui hurle «merde !» en retour. Cinq ans passent. Trevol et Carol, toujours aussi chics, se tortillent. «Avoir un enfant maintenant, avec la conjoncture…» Entretemps la femme dépeignée est devenue grand-mère. Le propos vise à expliquer que les andouilles ont gagné la guerre démocratique à cause des atermoiements des plus instruits.

Aux yeux de Musk, Idiocracy n’est pas un fantasme mais un risque qu’encourt l’humanité, confirme Laurent Alexandre…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 88% à découvrir.

Vente Flash

4,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous