LE FIGARO 🔵 «Des salariés vont replonger dans le travail au noir» : la mise en garde des particuliers employeurs face à la remise en cause du crédit d’impôt
Shiva, O2, Acadomia, la Fédération des particuliers employeurs… Tous affirment que les recommandations de la Cour des comptes pour réduire les aides aux services à la personne coûteraient plus cher qu’elles ne rapporteraient.
La chasse aux économies est ouverte pour combler le déficit qui dérape. Dans un rapport publié mercredi, la Cour des comptes conseille au gouvernement de tailler dans les aides aux services à la personne, jugées trop coûteuses et mal ciblées. Nounou à domicile, assistance aux personnes âgées et handicapées, aide aux devoirs, femme de ménage, jardinage, bricolage, assistance informatique… : ces services « hétéroclites », qui bénéficient à 4,4 millions d’utilisateurs, ont reçu 8,8 milliards d’euros de soutien de l’État en 2022. La Cour pointe un « effet d’aubaine », estimant que la consommation des services à la personne « se concentre sur les 20 % de foyers présentant les revenus les plus élevés, pour lesquels l’aide publique est sans doute moins décisive ».
Plébiscité par les ménages, le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile est dans le viseur des magistrats financiers car il représente les deux tiers des aides de l’État, à côté des taux de TVA réduite et diverses exonérations…