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FRANCE INFO 🔵 Trains : alors que la société Railcoop jette l’éponge, où en sont les autres concurrents potentiels de la SNCF ?

La société coopérative Railcoop, l’un des concurrents potentiels de la SNCF, jette l’éponge. Franceinfo revient sur la situation financière des autres sociétés ferroviaires qui vont ou se sont déjà installées en France.

Radio France


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L'inauguration du service de fret Railcoop à Capdenac le 15 novembre 2021. (J?R?MIE FULLERINGER / MAXPPP)

C’est un concurrent virtuel en moins pour la SNCF : la société coopérative Railcoop, qui voulait relancer une ligne directe entre Bordeaux et Lyon. La compagnie a annoncé sa prochaine liquidation judiciaire, cinq ans après sa création et sans avoir pu faire circuler entre-temps le moindre train de voyageurs. Railcoop a toujours fait figure d’exception dans le petit monde du ferroviaire en France. Seule société de type coopératif, elle employait environ 15 000 sociétaires avec un objectif revendiqué d’aménagement du territoire.

Le projet de relance de la ligne Bordeaux-Lyon, abandonnée en 2014 par la SNCF sur fond de fréquentation en berne, prévoyait ainsi les dessertes de villes moyennes comme Périgueux, Guéret ou Roanne et un trajet de près de 7 heures dans d’anciennes rames de TER rénovées, loin de la grande vitesse. 

Un modèle totalement différent des deux autres entreprises françaises qui espèrent pouvoir bientôt concurrencer la SNCF sur des liaisons TGV : Le Train, qui a pour objectif de lancer de premières liaisons dès 2026, et Kevin Speed, en 2028. 

Les deux sociétés, fondées par des spécialistes du secteur, anciens de la SNCF ou de la RATP, adoptent des approches légèrement différentes. Le Train se concentre sur des liaisons TGV régionales dans l’ouest de la France pour relier Bordeaux, Rennes, Nantes, Tours ou La Rochelle sans passer par Paris. Une offre vraiment alternative à celle de la SNCF, donc. La compagnie Kevin Speed prévoit de son côté de se lancer sur les lignes Paris-Lyon, Paris-Lille et Paris-Strasbourg en desservant toutes les gares intermédiaires, à l’inverse des TGV Inoui ou des Ouigo de la SNCF. La sociévient de signer un accord-cadre avec SNCF Réseau pour réserver des sillons, des créneaux de circulation, à partir de 2028 pour une durée de dix ans. Kevin Speed mise sur les « navetteurs », ces salariés, souvent cadres, partiellement en télétravail, qui font plusieurs allers-retours dans la semaine entre leur lieu de résidence et Paris.

Reste évidemment à savoir si les sociétés auront les reins suffisamment solides financièrement, notamment pour acheter des rames très coûteuses. La société Le Train a en tout cas déjà annoncé la commande de dix rames au constructeur espagnol Talgo pour 300 millions d’euros.

En attendant, peu d’informations filtrent sur le bilan des deux premiers concurrents effectifs de la SNCF sur les liaisons TGV, l’Italien Trenitalia et l’Espagnol Renfe. La discrétion semble de mise sur les chiffres et surtout sur la rentabilité. La Renfe revendiquait fin 2023 environ 250 000 passagers transportés en moins de six mois et affiche l’objectif de quadrupler son offre en France d’ici la fin de l’année, notamment en s’installant prochainement sur la ligne Paris-Lyon-Marseille.

Trenitalia semble de son côté en relative difficulté sur le marché français, alors que la ligne Paris-Lyon affiche des taux de remplissage insuffisants et des pertes financières d’environ 30 millions d’euros par an, non confirmées officiellement.

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