FRANCE INFO 🔵 Tom Hanks et Robin Wright ont Ă©tĂ© rajeunis « en temps rĂ©el » grâce Ă l’IA dans le nouveau film de Robert Zemeckis
L’acteur et l’actrice traversent les âges, 30 ans après « Forrest Gump », grâce Ă la technologie dans « Here : les plus belles annĂ©es de notre vie », en salles le 6 novembre prochain.
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Il se dit bluffĂ© par les rĂ©sultats de l’intelligence artificielle. Dans son prochain film, Here : les plus belles annĂ©es de notre vie, Tom Hanks perd des annĂ©es en un claquement de doigts grâce Ă cette technologie. « Après Forrest Gump, Robert Zemeckis vous transporte dans un voyage unique Ă travers le temps », promet la bande-annonce du film, dans les salles françaises le 6 novembre prochain. Avec Here, le rĂ©alisateur de Forrest Gump, film mythique sorti en 1994, rĂ©unit 30 ans plus tard Tom Hanks et Robin Wright. Le cinĂ©aste leur fait encore une fois traverser le temps, mais cette fois-ci en les transformant Ă l’aide de l’intelligence artificielle.
DotĂ© d’un budget de 50 millions de dollars, Here s’inspire du roman graphique homonyme de Richard McGuire, paru en 1989 (Ici en français). L’histoire retrace la vie d’un couple Ă travers les gĂ©nĂ©rations, depuis le salon d’un pavillon de banlieue amĂ©ricaine. Outre le recours Ă l’IA, le film a donc la particularitĂ© de se dĂ©rouler la plupart du temps en plan fixe sur la pièce principale de la maison familiale. Un plan fixe auquel s’ajoutent des allers-retours dans le temps Ă diffĂ©rentes Ă©poques.
L’Ă©quipe du film a travaillĂ© avec le studio Metaphysic pour mettre au point un outil appelĂ© « Metaphysic Live », une IA qui permet de rajeunir ou de vieillir les acteurs sur commande. Tom Hanks et Robin Wright ont ainsi pu interprĂ©ter leur personnage au fil des gĂ©nĂ©rations. « Ce qui est incroyable, c’est que tout se passait en temps rĂ©el », prĂ©cise l’acteur de 68 ans auprès de l’AFP. Il pouvait voir le rĂ©sultat de son jeu, avec un visage plus ou moins marquĂ© par le poids des annĂ©es, quelques instants après chaque scène tournĂ©e.
« Nous n’avons pas eu Ă attendre huit mois de postproduction, souligne-t-il. Il y avait deux moniteurs sur le plateau. L’un affichait le flux rĂ©el captĂ© par l’objectif, et l’autre Ă©tait juste une nanoseconde plus lente, et affichait notre version ‘deep fake’ [des images trompeuses fabriquĂ©es de toutes pièces]. » Pour Here, l’entreprise d’IA a « pris 8 millions d’images de nous sur le web », afin de recrĂ©er des visages correspondant Ă toutes les Ă©poques, dĂ©taille encore Tom Hanks.
« Ils ont cherché sur le web des photos de nous à toutes les époques, tous les événements que nous avons filmés, toutes les photos de films, toutes les photos de famille qui ont pu exister quelque part. »
Tom Hanks Ă propos du studio MetaphysicsĂ l’AFP
L’acteur amĂ©ricain se fĂ©licite de l’usage de l’IA dans Here, mais il admet que cette technologie peut dĂ©ranger le monde du cinĂ©ma. « Disons-le d’emblĂ©e, beaucoup de gens font dans leur froc », reconnaĂ®t-il lors de la prĂ©sentation du film au festival AFI Fest, le 25 octobre dernier, Ă Los Angeles. Car Ă Hollywood, l’IA crĂ©e Ă©galement la polĂ©mique. S’estimant menacĂ©s par cette avancĂ©e technologique, les acteurs et les scĂ©naristes ont fait grève pendant de longs mois l’an dernier.