FRANCE INFO 🔵 Le Sénat vote pour créer un délit d' »homicide routier » et rouvre le débat des peines planchers
La droite sĂ©natoriale a tentĂ© d’instituer des peines minimales pour les conducteurs responsables d’accidents de la route, quelles que soient les circonstances.
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Le SĂ©nat a approuvĂ© la crĂ©ation d’une nouvelle qualification d' »homicide routier » pour les accidents de la route, mercredi 27 mars. La chambre haute a cependant Ă©largi nettement le champ de cette infraction, Ă l’initiative de la droite, qui a aussi tentĂ© de rĂ©tablir des peines planchers, sans succès.
Le texte visait Ă rĂ©pondre Ă une demande des associations de victimes qui ne supportent plus la qualification juridique « d’homicide involontaire » dans le cas de morts sur la route, en lui substituant la notion essentiellement symbolique d' »homicide routier » quand une ou plusieurs circonstances aggravantes existent, comme l’excès de vitesse ou la consommation de stupĂ©fiants. Mais la droite, majoritaire au SĂ©nat, a largement remaniĂ© le texte, pour intĂ©grer Ă cette nouvelle dĂ©nomination « toutes les atteintes aux personnes commises par un conducteur », y compris par exemple dans les cas de fatigue au volant.
La droite a Ă©galement proposĂ© une peine minimale de deux ans d’emprisonnement pour certains cas « d’homicide routier », rĂ©introduisant une mesure sarkozyste abandonnĂ©e depuis 2014. « Quand ces personnes sont moralement des meurtriers, je considère que changer la loi pour ne rien changer sur les peines, ça n’est pas suffisant », s’est dĂ©fendu le rapporteur du texte, Francis Szpiner. « On est en train de faire d’un texte consensuel un texte d’exception », s’est agacĂ© le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui dit prĂ©fĂ©rer « l’efficacitĂ© Ă la dĂ©magogie ». Ce dispositif a finalement Ă©tĂ© repoussĂ© en sĂ©ance publique.