FRANCE INFO 🔵 « Certains sont morts sous nos yeux » : Ă  Gaza, les difficultĂ©s et le dĂ©nuement d’un mĂ©decin face Ă  une situation « qui empire tous les jours » – Shango Media
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FRANCE INFO 🔵 « Certains sont morts sous nos yeux » : Ă  Gaza, les difficultĂ©s et le dĂ©nuement d’un mĂ©decin face Ă  une situation « qui empire tous les jours »

Dans le nord de la bande de Gaza, un médecin soigne les quelques personnes restées, malgré le manque cruel de matériel médical.

Radio France


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Un homme passe devant un immeuble détruit à Gaza City le 27 mars 2024. (- / AFP)

Depuis plusieurs jours, les combats qui opposent l’armĂ©e israĂ©lienne au Hamas dans l’enclave palestinienne se cristallisent autour des complexes hospitaliers, notamment ceux des villes de Gaza et de Khan Younès. Il faut dire que l’intensitĂ© des affrontements n’a pas baissĂ© malgrĂ© le vote, lundi 25 mars, d’une rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU appelant Ă  un “cessez-le-feu immĂ©diat”.

Aujourd’hui, il n’y a quasiment plus de système de santĂ© Ă  Gaza. Dans le nord de l’enclave, franceinfo a pu joindre par tĂ©lĂ©phone le mĂ©decin Mahmoud al Shurafa.

Avant la guerre, cette petite salle était un laboratoire de chimie dans une école de la ville de Gaza. Mais faute d’hôpitaux, faute de bâtiments encore debout, elle est devenue un centre médical de fortune, l’un des seuls qui traite encore les personnes restées dans le nord de la bande de Gaza. « Tous les jours, la situation empire, raconte le docteur Mahmoud al Shurafa. C’est vraiment très difficile en tant que médecin de dire à des patients qui arrivent gravement blessés qu’on n’a plus de quoi les soigner. »

« Il manque de quoi désinfecter, recoudre, tout ça car nous manquons de matériel médical. »

Mahmoud al Shurafa, médecin

franceinfo

Il le prĂ©cise : avec les tirs a proximitĂ©, les bombardements, les transferts de patients vers de rĂ©els hĂ´pitaux sont quasiment impossibles. « Certains sont morts sous nos yeux et parfois, c’était car il manquait un simple outil mĂ©dical pour les sauver. Ça nous laisse une boule dans la gorge en permanence. Je me rappelle, le pire, c’était ce vieil homme arrivĂ© avec des Ă©clats d’explosions dans le cou. Son Ă©tat nĂ©cessitait une opĂ©ration urgente dans un hĂ´pital. Nous savions que nous ne pouvons pas l’aider dans ce local. Nous avons pris une voiture, mais c’était dĂ©jĂ  trop tard. Il s’est vidĂ© de son sang et il est mort dans nos bras. » Avec ses Ă©quipes, le Dr Mahmoud al Shurafa dit faire « ce qu’il peut » avant d’ajouter que jamais il n’aurait imaginĂ© travailler dans de telles conditions.

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