FRANCE INFO đŸ”” Affaire abbĂ© Pierre : « Une sensation de colĂšre et d’amertume », confie une victime, aprĂšs l’annonce qu’aucune enquĂȘte ne sera ouverte – Shango Media
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FRANCE INFO đŸ”” Affaire abbĂ© Pierre : « Une sensation de colĂšre et d’amertume », confie une victime, aprĂšs l’annonce qu’aucune enquĂȘte ne sera ouverte

La ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France (CEF), qui avait demandĂ© au parquet de Paris d’Ă©tudier la possibilitĂ© d’une enquĂȘte, « regrette [sa] dĂ©cision », « tout en la comprenant » et exprime « sa proximitĂ© aux personnes victimes ».

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FRANCE INFO đŸ”” Affaire abbĂ© Pierre : « Une sensation de colĂšre et d’amertume », confie une victime, aprĂšs l’annonce qu’aucune enquĂȘte ne sera ouverte

« J’ai parlĂ©, mais on m’a pas entendue », dĂ©plore, mardi 4 fĂ©vrier sur franceinfo, Rachel qui dit avoir Ă©tĂ© victime Ă  8 ans d’attouchements de la part de l’abbĂ© Pierre en 1973. Aucune enquĂȘte pĂ©nale ne sera ouverte pour Ă©tablir des responsabilitĂ©s dans les multiples accusations d’agressions sexuelles visant depuis l’Ă©tĂ© 2024 l’abbĂ© Pierre : le prĂȘtre est dĂ©cĂ©dĂ© en 2007 et la non-dĂ©nonciation des faits est couverte par la prescription. À ce jour, 33 victimes ont Ă©tĂ© identifiĂ©es et cette dĂ©cision provoque une vive Ă©motion pour beaucoup d’entre elles, comme Rachel.

En 1973, Rachel a 8 ans au moment oĂč elle est subi des attouchements, un baiser forcĂ©. Son beau-pĂšre Ă©tait un ami de l’abbĂ© Pierre. Et, dĂšs cette Ă©poque, elle dĂ©nonce ses agressions sexuelles. « Ce n’est pas que je n’ai pas parlĂ©. J’ai parlĂ©, mais on m’a pas entendue », explique-t-elle. Plus de 50 ans plus tard, Rachel dĂ©crit la dĂ©cision du parquet de Paris comme une douche froide : « Je tombe des nues et j’ai une sensation de colĂšre et d’amertume. Pendant tout le mois de juillet [2024], on n’a pas arrĂȘtĂ© de nous solliciter pour raconter notre histoire. On s’est de nouveau mis Ă  nu et ce qui nous arrive, c’est catastrophique. »

Rachel espĂ©rait une enquĂȘte et un procĂšs pour, dit-elle, dĂ©terminer les responsabilitĂ©s de ceux qui savaient et n’ont rien fait. DĂ©sormais, elle veut se mobiliser, tĂ©moigner pour dĂ©fendre les victimes de violences sexuelles, notamment les enfants. « Ça va ĂȘtre mon cheval de bataille Ă  partir de maintenant, parce que je me suis tue pendant 50 ans. Maintenant, j’ai envie d’ĂȘtre aussi la voix de ceux qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas s’exprimer », assure-t-elle. Rachel espere aussi que cette absence d’enquete n’empechera pas d’autres Ă©ventuelles victimes de l’AbbĂ© Pierre de tĂ©moigner.
 

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