EURONEWS 🔵 Depuis Belgrade, le chef de l’OTAN appelle Ă la fin des hostilitĂ©s
Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OTAN a appelĂ© Ă la fin des tensions entre la Serbie et le Kosovo. Des hostilitĂ©s qui pourraient mettre en pĂ©ril l’adhĂ©sion des deux Etats Ă l’Union europeĂ©enne.
Au terme d’une visite de deux jours dans les Balkans, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OTAN a appelĂ© Ă la fin des tensions entre la Serbie et le Kosovo. A Belgrade, Jens Stoltenberg a exhortĂ© le prĂ©sident serbe Aleksandar VuÄŤić Ă ne pas envoyer de soldats supplĂ©mentaires Ă la frontière. Ces troupes ont Ă©tĂ© envoyĂ©es après une attaque menĂ©e par des militants serbes locaux dans le nord du Kosovo en septembre dernier, au cours de laquelle un policier et trois assaillants ont Ă©tĂ© tuĂ©s.
Aleksandar VuÄŤić a dĂ©clarĂ© que la minoritĂ© serbe du Kosovo Ă©taient Ă©galement des victimes : “j’ai informĂ© le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Stoltenberg du fait que 13 pour cent des Serbes ont quittĂ© le nord du Kosovo-Metohija l’annĂ©e dernière en raison des Ă©normes pressions, des arrestations, du harcèlement et des menaces de la part du rĂ©gime du Kosovo. Si ce n’est pas de la violence, alors je ne Je sais ce qu’est la violence. Je m’adresse Ă l’Occident collectif plutĂ´t qu’à l’OTAN lorsque je parle de cela.”
Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OTAN a saluĂ© la proposition de l’Union europĂ©enne visant Ă crĂ©er une communautĂ© des municipalitĂ©s Ă majoritĂ© serbe afin de rĂ©duire les tensions : “je__salue la dernière proposition de l’UE visant Ă crĂ©er l’Association des municipalitĂ©s Ă majoritĂ© serbe du Kosovo. Ce serait une Ă©tape clĂ© vers la normalisation des relations. J’appelle Belgrade et Pristina Ă s’engager de manière constructive dans le dialogue facilitĂ© par l’UE, car c’est la seule voie vers une paix et une stabilitĂ© durables.”
Peu de temps avant, Jens Stoltenberg avait lancĂ© un message similaire aux dirigeants du Kosovo Ă Pristina. Les diplomates europĂ©ens ont averti les deux camps que l’incapacitĂ© Ă mettre fin aux hostilitĂ©s saperait les espoirs d’adhĂ©sion Ă l’Union europĂ©enne.
Les tensions entre le Kosovo et la Serbie sont persistantes depuis la guerre meurtrière entre forces serbes et rebelles indĂ©pendantistes albanais en 1998-1999 qui a entraĂ®nĂ© l’intervention de l’OTAN contre Belgrade.
Municipales boycottées
Le Kosovo, qui compte quelque 120 000 Serbes dans sa population de 1,8 million d’habitants, a dĂ©clarĂ© son indĂ©pendance de la Serbie en 2008, ce que Belgrade n’a jamais acceptĂ©. Les relations ont connu un nouvel accès de fièvre avec l’intronisation en mai de maires albanais dans quatre villes du Nord du Kosovo Ă majoritĂ© serbe. Ces Ă©diles avaient Ă©tĂ© Ă©lus en avril lors de municipales boycottĂ©es par les Serbes du Kosovo.
Les Serbes du Kosovo Ă©taient ensuite descendus dans la rue pour empĂŞcher les nouveaux Ă©diles d’exercer leurs fonctions. Quatre-vingt-treize soldats de la Kfor ont Ă©tĂ© blessĂ©s dans des affrontements avec les manifestants selon l’Otan, qui a en rĂ©ponse renforcĂ© les effectifs sur place.
Les Occidentaux – notamment les États-Unis et l’Union europĂ©enne — tentent depuis des annĂ©es d’amener le Kosovo et la Serbie Ă normaliser leurs relations. Le mois dernier, les dirigeants europĂ©ens ont Ă©chouĂ© Ă obtenir une percĂ©e dans leurs discussions avec les deux parties.