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CLUBIC 🔵 Les radars qui ne servent à rien ou presque, ça existe aussi

CLUBIC 🔵 Les radars qui ne servent à rien ou presque, ça existe aussi
Un panneau de covoiturage dans la banlieue de Bordeaux © Vernerie Yann / Shutterstock
Un panneau de covoiturage dans la banlieue de Bordeaux © Vernerie Yann / Shutterstock

Installé pour surveiller les voies réservées, le radar de covoiturage détecte bien peu d’infractions. Son utilité pose question, alors que les contrevenants se font rares et discrets.

Un an après sa mise en service, le radar de covoiturage installé sur la RN137 à Rennes semble avoir eu un impact modéré sur le trafic, comme le révèle 20 Minutes. Suscitant la crainte des automobilistes à l’origine, et censé révolutionner la gestion du trafic urbain, il soulève des questions quant à son efficacité réelle et son avenir dans d’autres agglomérations françaises.

Un dispositif qui peine à flasher les automobilistes

Le radar de covoiturage de Rennes, installé sur la RN137 bretonne, devait représenter une avancée dans la gestion du trafic urbain. Équipé d’une caméra thermique, ce dispositif high-tech est capable de détecter le nombre d’occupants dans chaque véhicule empruntant la voie dédiée au covoiturage.

L’objectif est double : fluidifier le trafic aux heures de pointe et encourager une pratique plus écologique des déplacements. En théorie, ce radar devait inciter les automobilistes à adopter le covoiturage, réduisant ainsi le nombre de véhicules sur les routes et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre.

Mais après un an d’utilisation, les résultats semblent mitigés, et le mot est faible. Pour preuve, le radar détecte en moyenne moins de dix infractions par jour, un chiffre relativement faible comparé aux 300 véhicules empruntant quotidiennement la voie aux heures de pointe.

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27 septembre 2024 à 19h18

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Des résultats en demi-teinte pour le radar de covoiturage

Malgré ces chiffres modestes, la Direction interdépartementale des routes de l’Ouest (DIRO) se veut optimiste. Elle interprète ce faible taux d’infraction comme un signe de « bonne adhésion au dispositif et un respect notable de la part des usagers ».

Les effets positifs se font il est vrai sentir, bien que de manière limitée. La voie dédiée a permis un gain de temps de trois minutes pour les transports en commun et de deux minutes pour les covoitureurs sur un trajet moyen de huit minutes aux heures de pointe. De plus, le trafic global sur la rocade de Rennes a diminué de 1,3% en un an.

Néanmoins, il est difficilede s’empêcher de dire que ces résultats soulèvent des questions quant à l’efficacité réelle du dispositif. Le coût d’installation et de maintenance de cette technologie est-il justifié par ces améliorations modestes ? Le radar a-t-il réellement incité davantage de personnes à pratiquer le covoiturage, ou les utilisateurs de la voie dédiée étaient-ils déjà des adeptes de cette pratique ?

Source : 20 Minutes

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