CAPITAL 🔵 Copropriétaires, la gestion de votre immeuble vire au fiasco ? Racontez-nous vos galères !

L’accession à la propriété demeure un rêve bien ancré chez les Français. Elle est certes synonyme de sécurité financière mais également d’une vie en copropriété loin d’être de tout repos. Si c’est votre cas, votre témoignage nous intéresse.

Marie vient de signer l’acte d’achat authentique de son premier appartement. La jeune femme figure désormais parmi les 57% de Français propriétaires de leur résidence principale. Une consécration, vraiment ? «Vous allez découvrir les joies de la copropriété…», ironise son notaire, en lui indiquant que c’est à elle, et non à l’ancien propriétaire, que le syndic de l’immeuble adressera l’appel de fonds pour le paiement des charges de copropriété du prochain trimestre.

Eh oui, être copropriétaire, cela ne signifie pas seulement organiser des apéros entre voisins dans le jardin de la résidence, ou faire appel aux talents de bricoleur du président du conseil syndical pour augmenter la pression de votre douche. La copropriété est également synonyme de petits tracas et de grosses galères. A Mulhouse (Haut-Rhin), les habitants d’une copropriété de 14 étages sont privés d’ascenseur depuis un an et demi. Toulouse, Nancy, Rouen… Les pannes d’ascenseur qui s’éternisent sont légion. Avec à chaque fois les mêmes questions : que fait le syndic ? Faut-il continuer à payer les charges de copropriété ? D’ailleurs, si l’ascenseur n’est pas réparé, c’est peut-être tout bonnement parce que certains propriétaires ne paient pas leurs charges, ce qui empêche de financer les travaux…

Des petits énervements du quotidien aux vraies galères

Autre sujet de friction appelé à monter en puissance, même si le nouveau gouvernement semble décidé à assouplir le calendrier d’interdiction de location des passoires thermiques : la rénovation énergétique. Dans certains immeubles anciens, les appartements situés au dernier étage ne pourront jamais sortir du statut de passoire thermique si les combles de l’immeuble ne sont pas isolés. Or, pas facile de convaincre les copropriétaires des étages inférieurs de financer une rénovation dont ils ne voient pas l’utilité pour eux-mêmes… Des copropriétaires qui, au passage, ne prennent pas tous la peine de participer aux assemblées générales (AG) annuelles, au point que, faute de quorum (présence minimale), le syndic doit convoquer une nouvelle AG, dont l’organisation représentera un surcoût pour la copropriété.

Sans aller forcément jusque là, la copropriété, c’est également plein de petits énervements au quotidien. Comme votre voisine qui entrepose la poussette de ses enfants dans le couloir pour ne pas encombrer son appartement. Ou comme les habitants de l’immeuble qui ne prennent pas la peine de refermer doucement la porte cochère derrière eux, la laissant claquer, un cauchemar pour vous qui habitez au premier étage. Vous, dont la vie de copropriétaire n’est pas non plus un long fleuve tranquille, n’hésitez pas à témoigner, de façon anonyme si vous le souhaitez, auprès de la rédaction de Capital, à l’adresse suivante : [email protected].