BFM TV 🔵 Rodéos, star d’Aubervilliers, braquage… Le profil déconcertant d’Aboulaye N., alias « Doudou Cross Bitume », suspecté d’avoir participé au cambriolage du Louvre

Star des rodéos à moto en Seine-Saint-Denis, Abdoulaye N. est l’un des deux premiers suspects interpellés samedi 25 octobre au soir après le casse du Louvre.

Mis en examen pour « vol en bande organisée », « association de malfaiteurs » après le cambriolage du Louvre et placé en détention provisoire, Abdoulaye N. est très populaire à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour sa pratique du « cross bitume » – une pratique de la moto en ville qui finit parfois en rodéo urbain.

L’homme, âgé de 39 ans, tient des chaînes Youtube et TikTok sous le nom « Doudou Cross Bitume ». Selon des proches rencontrés à Aubervilliers, il est un modèle pour sa génération, la « star » des rodéos à moto. L’un des témoins rencontrés par BFMTV a indiqué qu’il pensait avoir cessé ses activités illégales depuis qu’il est devenu père.

« Délinquance polymorphe »

S’il est surtout connu des services de police pour des délits routiers, la procureure de Paris Laure Beccuau avait toutefois précisé qu’ Abodoulaye N. avait été condamné en 2015 pour un braquage commis en 2014, avec un autre homme, également arrêté pour le casse du Louvre dans la deuxième vague des interpellations.

Que sait-on des 5 nouvelles gardes à vue dans l’enquête du Louvre?

D’après elle, son profil représente « une délinquance polymorphe, mais que l’on n’associe pas au spectre de la criminalité organisée ». Elle avait précisé que cet homme, chauffeur de taxi clandestin, résidait « à Aubervilliers, où il est né ».

Abdoulaye N., 39 ans, est suspecté d’être l’un des deux hommes qui ont pénétré dans la galerie d’Apollon à l’aide d’une nacelle et d’avoir fracturé une vitrine à l’aide d’une disqueuse et dérobé les joyaux de la couronne de France avant de prendre la fuite à l’arrière d’un scooter.

Le suspect jugé le 5 novembre pour un acte de vandalisme

Interpellé à Aubervilliers le 25 octobre, Abdoulaye N. a « reconnu partiellement » les faits selon la procureure. Toujours selon elle, son ADN avait été retrouvé sur une vitrine ainsi que sur d’autres objets abandonnés au cours de la fuite des malfaiteurs. 

Hasard de calendrier, Abdoulaye N. va être jugé le 5 novembre au tribunal de Bobigny. Il s’était énervé lors d’une garde à vue et avait brisé un miroir dans un commissariat. Il sera jugé pour le délit de « bris de glace », un acte de vandalisme pour lequel il encourt une petite peine, soit deux ans de prison au maximum en fonction des circonstances aggravantes.

Selon ses avocats, dans un communiqué, « dans cette affaire ancienne (2019), la juge d’instruction a constaté l’absence de tout élément à charge s’agissant de faits de vol, un non-lieu ayant été prononcé sur ce chef de mise en examen ».

« Reconnu innocent, il avait néanmoins été placé en garde à vue. Cette mesure injustifiée a provoqué sa colère, ce qui lui vaut donc d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir… dégradé un miroir du commissariat dans ces conditions particulières », affirment-ils.