BFM TV 🔵 Périphérique à 50 km/h: Patrick Bloche assure qu’il ne s’agit pas d’une mesure contre les non-Parisiens
« La moitié des conducteurs sur le périphérique sont des Parisiens », a déclaré ce mardi 1er octobre Patrick Bloche, premier adjoint à la mairie de Paris. Au premier jour de l’abaissement de la vitesse à 50 km/h, il assure que la décision ne discrimine pas les banlieusards.
Depuis ce mardi 1er octobre, une première partie du périphérique parisien a été abaissée à 50 km/h après la décision de la mairie de Paris de réduire de 20 km/h la vitesse sur cet axe.
L’instauration de cette limitation, qui sera progressive, est mal acceptée par de nombreux automobilistes n’ayant pas d’alternative pour leurs déplacements professionnels. Des élus de banlieue comme le député et ancien maire de Saint-Maur-de-Fossés, Sylvain Berrios dénoncent une mesure discriminatoire à l’encontre des habitants franciliens n’habitant pas la capitale.
« Il faut bien mesurer que pour les banlieusards, il n’y a pas d’autres solutions pour aller à Paris que de prendre la voiture. Parfois, il y a des transports en commun mais aujourd’hui vous avez un nombre de Franciliens important qui n’ont pas d’autre choix (…) La maire de Paris a beau jeu aujourd’hui, tous les Parisiens ont une station de métro à moins de cinq minutes de chez eux », tacle-t-il sur BFM Paris-ÃŽle-de-France.
« Une mauvaise analyse »
Invité de BFM Paris-ÃŽle-de-France ce mardi soir, Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo se défend de ce type de critiques et assure que Parisiens et banlieusards sont touchés de la même manière par l’abaissement de la vitesse sur le périphérique.
« La moitié des conducteurs sur le périphérique sont des Parisiens. Dire que cette mesure de baisse de la vitesse maximale est une mesure contre toutes celles et tous ceux qui n’habitent pas à Paris est basé sur une mauvaise analyse au départ », explique-t-il sur le plateau de BFM Paris ÃŽle-de-France.
Des gains pas seulement pour les parisiens
L’élu parisien rappelle par ailleurs que les habitants des abords du périphérique, souffrant des pollutions engendrées par le trafic automobile, sont également nombreux à ne pas habiter à Paris. Il affirme que ces derniers bénéficieront aussi des conséquences de l’abaissement de la vitesse.
« Il y a un demi-million de personnes qui habitent dans les 500 mètres que ce soit à Paris et dans les 36 communes limitrophes, qui sont victimes de cette pollution de l’air, à l’azote, aux particules fines, et la pollution sonore », explique-t-il citant une étude de Bruitparif.
« On fait baisser de deux à trois décibels le bruit, c’est-à -dire qu’on le réduit de moitié. C’est ce dont se plaignent d’ailleurs le plus souvent les riverains de ne pas pouvoir dormir la nuit », ajoute le premier adjoint.
La nouvelle réglementation sera mise en place tronçon par tronçon. Le boulevard périphérique intérieur est le premier concerné, plus précisément l’axe entre la porte des Lilas et la porte d’Orléans, dès ce mardi 1er octobre. L’ensemble du périphérique sera entièrement limité à 50 km/h le 10 octobre prochain.