BFM TV đ” NĂ©gociations commerciales anticipĂ©es: les industriels de la charcuterie et du lait n’en veulent pas

Les industriels du lait et de la charcuterie demandent Ă ĂȘtre dispensĂ©s des nĂ©gociations anticipĂ©es expliquant ne pas avoir les moyens de baisser leurs tarifs pour le moment.
Les industriels du lait et de la charcuterie ont demandĂ© mardi Ă ĂȘtre dispensĂ©s de l’ouverture anticipĂ©e des nĂ©gociations commerciales voulue par le gouvernement, assurant ne pas avoir les moyens de baisser leurs tarifs pour le moment.
“Il est impĂ©ratif que les entreprises de charcuterie, quel que soit leur chiffre d’affaires, soient exonĂ©rĂ©es, en tant que secteur trĂšs liĂ© Ă l’amont agricole (comme dĂ©bouchĂ© des Ă©leveurs de porcs, ndlr), des renĂ©gociations Ă la baisse et de l’avancĂ©e des nĂ©gociations annoncĂ©es par (le ministre de l’Economie) Bruno Le Maire”, soutient dans un communiquĂ© la FĂ©dĂ©ration française des industriels charcutiers traiteurs (Fict).
Selon la Fict, ces entreprises “sont dans le rouge” en raison des cours du porc (au-dessus de 2 euros le kilo contre 1,20 euro dĂ©but 2022) et de l’augmentation des charges liĂ©es Ă l’Ă©nergie, au transport et aux salaires. MĂȘme son de cloche Ă la FĂ©dĂ©ration nationale des industries laitiĂšres (Fnil), qui estime que le secteur laitier est “Ă prĂ©server du fait de notre proximitĂ© avec l’amont agricole”, dont la “juste rĂ©munĂ©ration” Ă©tait une prioritĂ© des lois Egalim.
Un projet de loi examinĂ© “dĂ©but octobre”
Selon son prĂ©sident, François-Xavier Huard, les industriels sont soucieux de l'”accessibilitĂ©” de leurs produits mais auront du mal Ă baisser les prix:
“Les marges baissent et les rĂ©sultats opĂ©rationnels sont quasiment Ă l’os”, a-t-il affirmĂ© lors d’une confĂ©rence de presse.
Pour tenter de modĂ©rer l’inflation alimentaire (+11,1% en aoĂ»t sur un an), le gouvernement a dĂ©cidĂ© que les 75 plus grands industriels et leurs clients de la grande distribution allaient avancer leurs nĂ©gociations commerciales annuelles. Un projet de loi doit ĂȘtre examinĂ© par l’AssemblĂ©e nationale “dĂ©but octobre”, selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Parmi les 75 industriels figurent notamment les fabricants de jambon Herta ou Fleury Michon et les transformateurs laitiers Danone et Lactalis.
Les supermarchĂ©s nĂ©gocient chaque annĂ©e entre dĂ©cembre et le 1er mars avec leurs fournisseurs agro-industriels les conditions de vente de leur production qui sera ensuite Ă©coulĂ©e dans leurs rayons. Le gouvernement aimerait cette annĂ©e que les contrats se concluent plus tĂŽt dĂ©but 2024, afin que les nouveaux tarifs – si possibles plus bas – s’appliquent au plus vite.