BFM TV 🔵 Mort de Thomas Ă  CrĂ©pol: un an après, gauche et ultradroite ont manifestĂ© Ă  distance Ă  Romans-sur-Isère – Shango Media
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BFM TV 🔵 Mort de Thomas à Crépol: un an après, gauche et ultradroite ont manifesté à distance à Romans-sur-Isère

Ces deux manifestations organisĂ©es ce samedi 30 novembre ont eu lieu un peu plus d’un an après la mort de Thomas, adolescent de 16 ans tuĂ© le 19 novembre 2023 dans le village de CrĂ©pol (DrĂ´me).

Un an après la mort de Thomas, tuĂ© dans le village de CrĂ©pol (DrĂ´me), deux rassemblements se sont opposĂ©s ce samedi 30 novembre, Ă  distance et sans incident. L’un entendant « tirer des leçons politiques » un an après la mort de l’adolescent, l’autre dĂ©nonçait la « rĂ©cupĂ©ration » faite par l’ultradroite.

Le premier appel Ă  se rassembler Ă©manait d’un groupe d’ultradroite baptisĂ© « Justice pour les nĂ´tres ». Il appelait Ă  rendre hommage Ă  Thomas ainsi qu’Ă  Nicolas Dumas, un jeune homme tuĂ© devant une discothèque ardĂ©choise il y a deux mois, tous deux qualifiĂ©s de « victimes de l’immigration ».

Environ 200 personnes se sont rassemblées sur une place du centre-ville pour des discours et une Marseillaise. Certains participants se sont enveloppés dans un drapeau français.

Sur une pancarte s’affichent pĂŞle-mĂŞle des portraits de Thomas, mais aussi de Samuel Paty ou de Philippine, Ă©tudiante de 19 ans dont le corps avait Ă©tĂ© dĂ©couvert enterrĂ© Ă  Paris dans le bois de Boulogne: « Nos frères, nos soeurs, nos enfants. Pas des faits divers ».

Un « hommage revendicatif »

« C’est un hommage revendicatif », explique aux journalistes RaphaĂ«l Ayma, porte-parole de « Justice pour les nĂ´tres », qui souhaite « tirer des leçons politiques ».

« On est des militants politiques qui ressentent de l’empathie vis-Ă -vis de Thomas, qui se sentent touchĂ©s », souligne-t-il. « Aujourd’hui, vous avez une jeunesse qui effectivement ne se contente plus de juste aller voter tous les cinq ans et qui sort dans la rue pour exprimer ses idĂ©es ».

Ă€ quelques encablures, une seconde manifestation a eu lieu avec un millier de personnes Ă  l’initiative de syndicats et organisations de gauche. Des militants de la Jeune garde, des sympathisants LFI ou CNT ont pris part au cortège, mais aussi des jeunes du quartier de la Monnaie, a constatĂ© un journaliste de l’AFP.

Les deux manifestations avaient dans un premier temps été interdites par la préfecture qui craignait « troubles importants et des affrontements idéologiques ». Le tribunal administratif de Grenoble a finalement levé ces interdictions.

Un important dispositif de sĂ©curitĂ© avait Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© dans la ville et les deux rassemblements se sont tenus Ă  distance, un peu plus d’un kilomètre environ au plus près, et Ă  des horaires lĂ©gèrement dĂ©calĂ©s.

Après la mort de Thomas, le quartier de la Monnaie avait Ă©tĂ© notamment pris pour cible lors d’une manifestation aux allures d’expĂ©dition punitive, car certains suspects dans le dossier en sont originaires.

« Face aux racistes, Romans résiste », a-t-on pu lire sur la banderole en tête de cortège, qui a déambulé sur quelques centaines de mètres.

Une manifestation « contre la récupération raciste »

« C’est important pour nous pour dire que Romans n’est pas une ville d’extrĂŞme-droite, que malgrĂ© le fait que l’ultra-droite nous a mis sur une carte et Ă  leur agenda politique, nous, sur le terrain, on a envie de dire stop Ă  ça », a expliquĂ© Ă  l’AFP Julie Maurel, membre du Collectif pour Romans.

Dans le cortège, la mère de Zakaria, 15 ans, originaire de La Monnaie et tuĂ© en avril en s’interposant dans une altercation. Au cours de la marche, les manifestants se sont arrĂŞtĂ©s lĂ  oĂą cet adolescent est mort et ont fait une minute de silence « pour Zakaria et tous ceux qui sont tombĂ©s ».

« On manifeste avec Thomas, Zakaria, Nicolas et tous les enfants morts de violences aveugles dans nos tĂŞtes, dans nos coeurs. Mais lĂ  vraiment l’enjeu pour nous ce n’est pas du tout d’instrumentaliser ces morts-lĂ , c’est vraiment d’ĂŞtre contre la rĂ©cupĂ©ration raciste qui est faite de notre territoire et de notre population », a insistĂ© Julie Maurel.

Dans l’enquĂŞte sur le meurtre de Thomas, 14 personnes ont Ă©tĂ© mises en examen mais l’auteur du coup mortel n’a pas Ă©tĂ© identifiĂ©. L’instruction toujours en cours doit permettre de dĂ©terminer les responsabilitĂ©s de chacun.

V.G. avec AFP

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