BFM TV 🔵 Eric Olhats, ancien recruteur et mentor d’Antoine Griezmann, condamné à six ans de prison pour « atteintes sexuelles sur mineur »

Eric Olhats, ancien mentor d’Antoine Griezmann, a été condamné ce mardi à six ans de prison notamment pour « atteintes sexuelles sur mineur ». Plus tôt dans la soirée, la vice-Procureure de Bayonne avait requis huit ans de prison contre l’ex-recruteur.

Après plus de 14 heures d’audience, la décision est tombée. Eric Olhats, ancien mentor d’Antoine Griezmann et recruteur star dans le sud de la France, vient d’être condamné à six ans de prison par le Tribunal correctionnel de Bayonne. Au moment du rendu de la décision, Eric Olhats est resté figé face au Tribunal. Doudoune noire sur le dos, il a été raccompagné par son escorte à la prison de Mont-de-Marsan, où il est incarcéré. Pendant cette journée d’audience, il a continué de nier les faits qui lui sont reprochés en indiquant que « tout est faux ». Eric Olhats, déclaré coupable de l’ensemble des faits reprochés, est aussi condamné à l’interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs à titre définitif, avec une injonction de soins et une interdiction de paraitre dans les enceintes sportives

La journée d’audience du procès Olhats EN DIRECT

Plus tôt dans la soirée, la représentante du ministère public n’a pas mâché ses mots face à lui. Dans ses réquisitions, la procureure avait rappelé que « la honte doit changer de camp », tout en indiquant qu’Eric Olhats avait « tenu des propos irrespectueux » lors de cette journée d’audience. « M. Olhats fait aujourd’hui le choix de ne pas se remettre en cause », a-t-elle ajouté lors de ses réquisitions, qui ont duré un peu moins d’une heure. La Procureure ajoutera: « Il se sent plus fort que jamais et dira même aujourd’hui à l’audience ‘je suis un faiseur de rois' ».

Des témoignages concordants

Au cœur de cette journée, plusieurs plaignants sont venus témoigner devant le Tribunal, tous n’ont pas eu la force de rester jusqu’au bout de l’audience. « J’étais en train de dormir et il s’est mis sur mon dos de manière assez agressive, il a introduit sa main à l’intérieur de mon caleçon et il a commencé à me masturber. Voyant que je ne rentrais pas en érection il a fini par s’arrêter », a témoigné l’un des plaignants à la barre. Un récit difficile qui avait longuement été évoqué lors de l’enquête.

« Vous avez ensuite sifflé la Marseillaise? », questionne la présidente du tribunal. « Oui », a répondu ce plaignant qui n’a jamais évoqué, par la suite, avec Eric Olhats ces faits. Ce plaignant saisira la cellule SignalSport après la diffusion d’un grand reportage sur M6 en 2023. « Quand j’ai vu sa tête, j’ai l’ensemble de mes souvenirs sombres qui sont remontés en un instant », a-t-il terminé. Ce jeune homme a une différence avec les autres plaignants, lui n’a participé qu’à un stage d’été avec Eric Olhats et n’était pas un licencié du club de football.

« Je suis vraiment interloqué par autant d’évidences qui sont niées », a commenté le plaignant au sujet de la défense d’Eric Olhats ce mardi matin. « On est face à un personnage qui a vraiment un problème mental », a lâché le jeune homme qui vit aujourd’hui à l’étranger, et parle même d’une « défense minable ». « Ma démarche est de mettre cette personne très nuisible derrière les barreaux », termine-t-il. « Quand j’ai vu le nombre de victimes après moi, j’ai eu un sentiment de culpabilité (de ne pas avoir parlé plus tôt, NDLR) », explique à la barre ce plaignant qui a déposé plainte en 2023. Des témoignages concordants pendant cette longue journée d’audience.

Griezman très peu évoqué

Un autre plaignant estimera sa présence devant le Tribunal pour « que ce genre de personne, de prédateur, ne soit plus au contact des enfants ». Au cours de l’audience, le témoignage d’Antoine Griezmann sera très peu évoqué. Olhats a toujours affirmé au cours de l’enquête qu’il n’y avait « jamais rien » eu avec l’ancien joueur de l’équipe de France. « Je ne vais pas pleurnicher sur mon sort », a-t-il affirmé à la barre.

« Certains penseront que c’est bien fait pour moi », ajoute l’ancien mentor d’Antoine Griezmann. « Peut-être que les journalistes sont intéressés par Griezmann mais pas moi », avait rétorqué la présidente du Tribunal, lors de cette journée où l’ancien recruteur a passé plus de 4h20 à la barre. Eric Olhats, tout comme son avocat, a aussi mis en avant le fait que son nom ait été diffusé partout, sur toutes les chaînes et sites d’informations, parce qu’il est celui qui avait détecté Antoine Griezmann.

« Monsieur Olhats est omniprésent » dans la vie des plaignants qui ont été cités aujourd’hui, a expliqué la représentante du ministère public. « Une proximité malsaine » va s’installer avec l’utilisation de petits mots comme « Bibou » ou « Jtm ». « En abolissant les frontières entre le lieu sportif et le lieu de l’intime », l’entraîneur entretien un climat « incestuel », selon la Procureure. « Il n’a de cesse aujourd’hui à l’audience de parler d’Antoine Griezmann, c’est lui qui en parle », a terminé la Procureure dans la salle d’audience. Condamné, ce soir, Eric Olhats dort en prison comme c’est le cas depuis juillet dernier lorsque l’ex-recruteur avait brisé son contrôle judiciaire.