BFM TV 🔵 « C’Ă©tait stressant »: dans les abris en IsraĂ«l, une soirĂ©e d’angoisse et d’attente face Ă  l’attaque de l’Iran – Shango Media
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BFM TV 🔵 « C’Ă©tait stressant »: dans les abris en IsraĂ«l, une soirĂ©e d’angoisse et d’attente face Ă  l’attaque de l’Iran

Le territoire israĂ©lien a Ă©tĂ© la cible ce mardi 1er octobre d’un bombardement massif de quelque 180 ou 200 missiles balistiques lancĂ©s depuis l’Iran. Une soirĂ©e d’angoisse pour des millions d’IsraĂ©liens contraints de se cacher dans les abris anti-missiles.

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Une soirĂ©e d’effroi face Ă  une attaque sans prĂ©cĂ©dent. Entre 180 et 200 missiles ont Ă©tĂ© envoyĂ©s par l’Iran vers IsraĂ«l ce mardi 1er octobre. Juste avant le dĂ©but des bombardements, l’armĂ©e amĂ©ricaine informe Tsahal que l’Iran se prĂ©pare Ă  envoyer plusieurs missiles sur son territoire.

Une information qui permet Ă  l’armĂ©e israĂ©lienne de prĂ©venir sa population, l’invitant via des alertes sur les tĂ©lĂ©phones portables Ă  se mettre en sĂ©curitĂ© dans les abris anti-missiles du pays. Ce système a la facultĂ© de faire sonner l’appareil mĂŞme si celui-ci est en mode silencieux.

« On a entendu les alertes. On n’a pas eu le temps de rĂ©flĂ©chir », indique Ă  BFMTV Didier Kott, un rĂ©sident de Tel-Aviv.

« Comme on est Ă  la veille de la nouvelle annĂ©e juive, on Ă©tait, comme tous les IsraĂ©liens, en train de faire nos achats. Tous les gens de la rue sont entrĂ©s dans le magasin en nous disant qu’ils avaient reçu des messages disant qu’il fallait se mettre Ă  l’abri », ajoute Ă  RMC Fanny, une habitante d’Ashkelon, Ă  une soixantaine de kilomètres au sud de Tel-Aviv.

Miklats et mamads

Vers 18h30, une demi-heure après la rĂ©ception de l’alerte, les sirènes hurlent dans tout l’État hĂ©breu. Dans le ciel de Tel-Aviv, les lumières des missiles se multiplient, et mĂŞme si une grande partie est interceptĂ©e par les systèmes antiaĂ©riens, certaines touchent leurs cibles sous les yeux des habitants.

Pour les habitants dans les abris, c’est le dĂ©but de l’attente et de l’angoisse. Dans un refuge public, un « miklats », amĂ©nagĂ© dans un parking, plusieurs IsraĂ©liens prient collectivement pour ne pas ĂŞtre touchĂ©s par l’un des projectiles.

Depuis 1951, une loi israĂ©lienne exige que tous les immeubles commerciaux et rĂ©sidentiels soient Ă©quipĂ©s d’une pièce sĂ©curisĂ©e pour se protĂ©ger des attaques. Partout dans le pays, l’État hĂ©breu a Ă©galement mis en place des lieux publics pour se protĂ©ger des bombes.

Dans ces refuges, construits pour les personnes se trouvant hors de chez elle au moment d’une attaque aĂ©rienne, les rĂ©fugiĂ©s prennent des nouvelles de leurs proches sous le bruit du DĂ´me de fer qui intercepte les missiles iraniens.

Ă€ JĂ©rusalem, dans un abri de Musrara, quartier de l’ouest de la ville, les enfants pleurent et les familles continuent d’arriver progressivement. « Nous, on peut relativiser, mais les enfants ne comprennent pas bien, on leur distribue des bonbons pour qu’ils n’aient pas de mauvais souvenirs », indique Ă  l’AFP un homme prĂ©fĂ©rant ne pas donner son nom.

Comme lors de chaque bombardement, les IsraĂ©liens qui Ă©taient chez eux au moment de l’attaque se sont immĂ©diatement rĂ©fugiĂ©s dans les chambres fortifiĂ©es de leurs immeubles. AppelĂ©s « mamads », ces abris sont obligatoires depuis la fin des annĂ©es 90. Aujourd’hui, plus de 60% des logements en sont Ă©quipĂ©s.

« Sans dôme de fer, ce serait un bain de sang »

« On a entendu quelques détonations. Si on avait le dôme de fer, Israël serait actuellement un bain de sang ce soir », explique Ben Rosemblaum, un habitant de Tel-Aviv.

« C’était stressant au dĂ©but, mais en quelques minutes, c’est comme si rien ne s’Ă©tait passĂ©, notre État est fort », se rĂ©jouit un passant de la deuxième ville du pays interrogĂ© sur BFMTV.

À 19h33, Tsahal donne l’autorisation à la population de sortir des abris. Pour les habitants de Tel-Aviv, l’angoisse laisse place à la lassitude des attaques aériennes.

« Bien sĂ»r que ça me fait peur, mais après un 7 octobre on vit en Ă©tat d’urgence depuis 1948 », souligne Ben Rosemblaum. « Cela commence Ă  faire beaucoup, j’ai 64 ans et la première fois que je me suis fait tirer dessus, j’avais 18 ans », ajoute Didier Kott Ă  notre antenne.

Quelques heures après ces bombardements, la colère prend progressivement le pas sur le soulagement d’être en vie. « La question n’est pas de savoir si IsraĂ«l rĂ©pondra, mais quand elle le fera et de quelle façon. Les prochains sur la liste ça va ĂŞtre l’Iran », dĂ©clare Ben Rosemblaum. 

Le Premier ministre israĂ©lien, Benjamin Netanyahu, a estimĂ© après l’attaque que l’Iran avait « commis une grave erreur » en attaquant son pays, et qu’il en paierait « le prix », IsraĂ«l Ă©tant dĂ©terminĂ© Ă  faire « rendre des comptes Ă  ses ennemis ».

Sylvain Allemand

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