AFRICA TOP SPORT 🔵 Luis Enrique (PSG) : « Tu mets les piles ou quelqu’un te passe devant »
À la veille du match contre Saint-Étienne au Parc des Princes et d’un mois de janvier décisif pour la course à l’Europe, Luis Enrique a réagi aux questions des journalistes, sans langue de bois.
Journaliste – Sur la progression de Nuno Mendes
Au niveau individuel et collectif ? Je ne parle pas seulement d’un joueur en particulier, comme tu me demandes pour Nuno, je voudrais parler en général. Et ce que je vois dans les entraînements, je l’aime toujours plus. Je suis content de ce que je vois, content de générer de la compétitivité, je suis content. Je suis content qu’ils n’arrêtent pas d’essayer de s’améliorer. Un peu plus.
Journaliste – Après le Trophée des champions, Ousmane Dembélé a déclaré que le groupe avait la tête au match contre Manchester City. Alors, comment gérer cette grosse échéance tout en se focalisant sur le moment présent et donc le match contre Saint-Etienne demain ?
Je ne sais vraiment pas s’il a dit ça ou pas. Les déclarations qui apparaissent dans les médias ne sont pas non plus très fiables. Je pense que s’il y a une chose qui caractérise le PSG c’est la préparation de chaque match. Le seul match important est celui contre Saint-Etienne. Ce qui se passera à Manchester sera le même et nous y arriverons. Demain c’est un match pour lequel nous devons nous préparer comme si c’était un match de Ligue des Champions. C’est un peu ce que je considère comme la grandeur de notre équipe. Au moins depuis que je suis ici. C’est-à -dire que nous participons à chaque match. À la maison, à l’extérieur, dans les mêmes conditions. Le reste, ce qui va se passer dans une, deux ou trois semaines, ce sont plutôt des mots et des phrases.
Le seul match important pour nous que nous pouvons contrôler, c’est demain. Et demain contre un rival qui va être dangereux, certainement. Pas seulement parce que c’est un club historique de France, mais parce qu’ils ont besoin de points. Et nous serons au Parc des Princes. Nous devons essayer d’améliorer notre performance pour être préparés pour ce qui viendra dans le futur.
Journaliste – Dans quel domaine vous attendez une amélioration de votre équipe par rapport justement à ces échéances très importantes, au mois de janvier ?
Dans tous les aspects du jeu. Dans l’offensive, dans la défense.
Journaliste – Un mot sur Désiré Doué. Comment vous jugez son début de saison ? Est-ce que vous êtes satisfait de sa progression depuis son arrivée au club ?
Je pense que ce commentaire que je vais dire, vaut pour Désiré Doué, pour Barcola, pour Dembélé, pour tous les joueurs de l’équipe. En fonction de si ils marquent des buts, vous les montez, et c’est là que je dois les baisser. Et si ils ne marquent pas de buts, vous les dénigrez, et c’est là que je dois les remonter. C’est toujours le même jeu. Le jeu de combien vous êtes important en fonction des buts que vous marquez. Nous nous concentrons sur un objectif collectif. Nous sommes un équipe de football. Nous ne dépendons pas d’un joueur, ni de deux, ni de trois, mais d’une équipe, d’un collectif, préparé pour la compétition, dans toutes les compétitions.
Il n’y a pas de chose plus belle que de faire partie d’une équipe de football et de se sentir important. C’est ce que je cherche avec mes joueurs. Quand tout le monde est content, quand tout le monde ou la presse parle très bien d’un joueur, je dois le faire redescendre, car sinon, nous avons le résultat contraire. Et à l’inverse, quand vous dîtes, que Barcola, maintenant, ne marque pas de buts, pour moi, c’est toujours très important, il faut le motiver. Parce que vous vous en chargez de le descendre. C’est ainsi que fonctionne le football de haut niveau. C’est pour cela que c’est très difficile d’être un joueur du Paris Saint-Germain. Très difficile.
Journaliste – Vous êtes dans une situation contractuelle particulière. Vous avez signé votre contrat il y a plusieurs semaines. Le club ne l’a toujours pas officialisé. Est-ce que c’est une situation compliquée pour vous à vivre ? Est-ce que ça vous fragilise ? Est-ce que vous y pensez ? Et vous avez pris position il y a plusieurs semaines sur la « reconduction » de Luis Campos. Quel est votre état d’esprit par rapport à ce sujet ? Est-ce que vous comprenez que cette signature n’est pas eu lieu ?
La vérité, c’est que je suis très heureux. Et les contrats, pour moi, sont un papier mouillé. Je n’ai aucun problème à signer des contrats d’une semaine. Mais sans aucun problème, je le signerai.
Je dois me sentir bien avec ce que je fais, me sentir important. Ici, je me sens très important. Le club m’a transmis ça depuis le premier jour. La direction sportive, c’est la même chose. Demain, le club vient et ne me veut plus, je partirais. C’est ainsi que j’ai pris ma carrière professionnelle. Et le reste ? Si j’ai signé, si j’ai été commenté [la reconduction de Campos], si je n’ai pas été commenté, si je n’ai pas signé, ça ne m’intéresse pas du tout. Je m’intéresse à profiter de chaque jour que je suis entraîneur de Paris Saint-Germain et de continuer avec le projet que nous avons. Je crois que c’est un projet très attractif et très intéressant, au moins pour moi et pour le club, parce que c’est ainsi qu’il m’a été transmis.
Journaliste – À la rédaction, nous vous voyons un petit peu comme un professeur dans la Casa del Pape. Vous souhaitez avoir une équipe complète, capable de s’adapter à toutes les situations que vos adversaires sont susceptibles de vous infliger. Est-ce que vous pensez que pour cette deuxième partie de saison, l’équipe est en mesure d’y répondre ?
(sourire) J’aime beaucoup cette comparaison (sourire). Je pense que c’est ce que nous avons fait depuis que nous sommes arrivés ici. S’adapter à ce que fait le joueur, mais en prenant en compte le poids du match et l’adversaire. Nous avons le ballon, qui est pour nous la clé de chaque match. Et à partir de là , qu’est-ce que fait le joueur ? Où sont les espaces ? Mettent-ils la pression ou pas ? Tous ces facteurs sont les choses que nous essayons de travailler. Et aider notre équipe et nos joueurs à trouver des solutions. Parce que c’est ça le football, de trouver régulièrement le point faible du rival. C’est notre objectif.
ATS – Quels leviers utilisez-vous pour maintenir la concentration de vos joueurs face à tous les défis du calendrier chargé ?
Il y a des matchs dans lesquels il n’y a pas besoin de motivation. Quand tu joues un match de Champions League, c’est le contraire, tu dois être là , mais pour calmer la pression. Mais maintenant, je pourrais te dire, je crois que nous sommes dans le meilleur moment de la saison, de ce que je vois à l’entrainement, de ce que j’ai vu ces dernières semaines. Parce que je commence à voir qu’il y a beaucoup de joueurs qui peuvent jouer titulaires. Et ça signifie qu’il y a beaucoup de compétitivité. Et ça signifie que tu mets les piles ou quelqu’un te passe devant. Et ça, pour un coach, au moins pour moi, ma façon de voir la compétition, c’est très, très positif. Si ensuite les résultats se reflètent ou non, nous verrons. Mais je suis vraiment content de ce que j’ai vu ces dernières semaines.
Journaliste – Est-ce que vous sentez une forme de pression montée à l’approche du match face à Manchester City, sachant que votre avenir européen va en dépendre ?
Non. Non. Non, il n’y a pas de pression particulière.
Journaliste – Ce mois de janvier va être chargé, comment vous y êtes vous préparé ?
Si nous perdons 4 ou 3 points dans les deux matchs de Champions League, nous serons éliminés de la Champions. Si nous perdons 4 matchs de Ligue 1, nous ne serons plus les premiers. Mais je pense toujours le contraire. Je vois que l’équipe est compétitive depuis le début de la saison. Pourquoi dois-je être négatif ou penser négativement ? Je pense que c’est plus positif pour moi et pour l’équipe pour affronter tout cela au fait que nous allons continuer dans toutes les compétitions et continuer jusqu’au final. C’est notre objectif.
Journaliste – Ce matin, Marquinhos n’a pas participé à l’entraînement collectif. Il a subi une gêne après le Trophée des Champions. Est-ce qu’il sera disponible demain ? Avez-vous des nouvelles à ce sujet ?
Non.
Photo : ATS