20 MINUTES 🔵 Uber by Women : « Quand une femme est conduite par une femme, vous ne pouvez pas savoir le bien que ça lui fait » – Shango Media
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20 MINUTES 🔵 Uber by Women : « Quand une femme est conduite par une femme, vous ne pouvez pas savoir le bien que ça lui fait »

Le gĂ©ant amĂ©ricain du VTC lance sa rĂ©volution en France. Depuis jeudi, Uber propose une nouvelle option Ă  ses clientes : commander un vĂ©hicule qui sera conduit par une femme. Une fonctionnalitĂ© dĂ©jĂ  lancĂ©e en RĂ©publique tchèque et en Pologne. L’entreprise cherche Ă  assouvir deux objectifs : assurer « plus de sĂ©curitĂ© Â» Ă  ses clientes et fĂ©miniser la profession.

Avec sa sociĂ©tĂ© VTC Femmes Paris, Oumou Keita n’a pas attendu le leader du secteur pour dĂ©marrer les courses exclusivement fĂ©minines. Cette responsable d’agent d’accueil Ă  l’aĂ©roport d’Orly a lancĂ© son concept en septembre 2022 via un système de rĂ©servations sur son site Internet. De quoi avoir du recul sur la nouvelle fonctionnalitĂ© d’Uber. « C’est positif de mettre en place cette option. En faisant ça, Uber veut aussi rĂ©cupĂ©rer une clientèle fĂ©minine qui a dĂ©sertĂ© l’application Â», avance la cheffe d’entreprise. Pour inciter les conductrices femmes (environ 5 % des chauffeurs) Ă  utiliser Uber by Women, l’entreprise de VTC va d’ailleurs rĂ©duire ses commissions de 25 % Ă  15 %.

Et alors que le temps d’attente pourrait ĂŞtre allongĂ© de quatre Ă  quinze minutes, selon Uber, « la demande va ĂŞtre Ă©norme et ne pourra pas ĂŞtre satisfaite Â», assure Oumou Keita, qui ajoute : « il y a environ 1.500 femmes VTC en rĂ©gion parisienne, ce n’est pas suffisant. Toutes les commandes ne seront pas honorĂ©es. Â»

« Au moins une expĂ©rience traumatisante Â»

La demande Ă©crasante, la professionnelle connaĂ®t et y a Ă©tĂ© confrontĂ©e. Pour l’absorber, elle a organisĂ© un groupe WhatsApp d’une soixantaine de conductrices, Ă  qui elle dĂ©lègue les courses qu’elle ne peut pas honorer contre une commission. Pouvoir se sentir en sĂ©curitĂ© derrière le volant comme sur la banquette arrière a Ă©tĂ© sa première motivation au moment de se lancer. « Toutes les clientes, peu importe leur âge, ont eu au moins une expĂ©rience traumatisante. Combien de fois on m’a dit :  »il a fermĂ© la portière »,  »il ne m’a pas laissĂ© partir », ‘il a changĂ© de direction », dĂ©taille Oumou Keita. Quand une femme est conduite par une femme, vous ne pouvez pas savoir le bien que ça lui fait. Â»

Uber le sait et, par mesure de sĂ©curitĂ©, a fait savoir que ses conductrices pourront refuser de faire monter un homme qui tenterait de dĂ©tourner l’utilisation de l’option uniquement proposĂ©e aux femmes. « Dans ce cas, cela n’aura pas d’impact sur le taux d’annulation et il n’y aura pas de frais Â», indique ce vendredi Ă  20 Minutes Rym Saker, directrice de la communication d’Uber France.

Et cĂ´tĂ© fĂ©minisation de la profession ? La perspective de transporter uniquement des femmes peut attirer et aussi pousser les conductrices Ă  rouler la nuit, croit savoir notre entrepreneuse âgĂ©e de 36 ans. « Les femmes conductrices de mon groupe qui utilisent les applications VTC s’arrĂŞtent habituellement Ă  21 heures. Certaines m’ont dit qu’elles pourraient se mettre Ă  rouler plus tard. Â»

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