20 MINUTES 🔵 Trump veut « prendre le contrôle » de Gaza : Le Hamas s’insurge, la France condamne, Israël ravi
En présentant son souhait de transformer la bande de Gaza en « Côte d’Azur du Moyen-Orient », Donald Trump a suscité la sidération mondiale et entraîné une flopée de réactions négatives. Lors d’une conférence de presse au côté du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, le président américain a en effet exprimé le souhait que les Etats-Unis prennent le contrôle de ce territoire palestinien pour « faire quelque chose qui pourrait être phénoménal ». Il espère superviser la reconstruction de cette enclave bombardée, en exilant les Palestiniens hors de ce territoire.
« La position raciste américaine s’aligne avec celle de l’extrême droite israélienne dans le déplacement de notre peuple et l’élimination de notre cause », a réagi Abdel Latif al-Qanou, un porte-parole du Hamas, le mouvement islamiste palestinien. « Nous […] condamnons dans les termes les plus forts les déclarations de Trump en vue d’une occupation américaine de la bande de Gaza et du déplacement de notre peuple », a ensuite renchéri le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. Ces déclarations « violentes » ne « contribueront pas à la stabilité de la région mais ne font que jeter de l’huile sur le feu », s’insurge-t-il.
Ces déclarations sont « dangereuses », s’indigne la France
L’organisation de libération de la Palestine (OLP) affirme, elle, son rejet de tous les appels au déplacement du peuple palestinien hors de sa patrie. « Ici nous sommes nés, ici nous avons vécu et ici nous resterons », déclare Hussein Sheikh, secrétaire général de l’OLP dans un message sur son compte X. L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a également appelé les dirigeants du monde à « respecter les souhaits du peuple palestinien » de vivre à Gaza.
Visiblement stupĂ©faite, l’ONU qualifie de « très surprenant » le projet de Trump pour Gaza. De son cĂ´tĂ©, la France considère que ses dĂ©clarations sont « dangereuses pour la stabilitĂ© et pour le processus de paix ». « La France est opposĂ©e pleinement aux dĂ©placements des populations, commente la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Nous nous en tenons Ă notre politique qui est : pas de dĂ©placement des populations, la recherche d’un cessez-le-feu temporaire vers un processus de paix et une solution Ă deux États » israĂ©lien et palestinien.
La Grande-Bretagne a également critiqué les propos du président américain, de même que la Chine. « La Chine a toujours soutenu le fait qu’une gouvernance palestinienne sur les Palestiniens était le principe de base de la gouvernance d’après-guerre de Gaza et nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Gaza », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, interrogé au sujet des projets du dirigeant américain lors d’une conférence de presse habituelle.
Israël félicite Donal Trump, son « meilleur ami »
Même sentiment du côté de la Turquie. « La déclaration de Trump sur Gaza est inacceptable », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, lors d’un entretien à l’agence de presse turque Anadolu. « Expulser (les Palestiniens) de Gaza est une question que ni nous ni les pays de la région ne peuvent accepter. Il n’est même pas question d’en discuter », a-t-il insisté.
A contrario, l’annonce sidérante de Donald Trump est, sans surprise, accueillie avec bienveillance en Israël. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a saluté Donal Trump, le considérant comme « le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ».